Sa campagne d'Egypte au Caire
Bernard Maury vit en Egypte. Parti au départ pour 16 à 18 mois comme coopérant, son diplôme d’architecte en poche, en 1970, cela fera bientôt 40 ans qu’il est ici !
Bernard Maury, Aveyronnais de Saint-Geniès-de-Bertrand, "monté" pour ses études à Paris, n’a jamais quitté le Caire sauf pour quelques missions au Yémen, en Syrie et en Jordanie. Durant 10 ans, en liaison avec l’université d’Aix-en-Provence, le jeune homme a d’abord étudié, ausculté, l’habitat du Caire, patrimoine antique en péril. "Ces grandes maisons, ces hôtels particuliers, appartenaient à de riches commerçants ou à des hauts fonctionnaires, ces palais d’Emirs ou de sultans mamelouks, puis ces riches maisons bourgeoises, il n’en reste qu’une trentaine sur 600 !".
Après le travail de bureau, le terrain : Bernard Maury passe à la restauration de quelques-uns de ces bâtiments, comme cette maison du XVIIIe siècle, qui a accueilli Bonaparte et ses savants lors de sa fameuse campagne d’Egypte, réhabilitée après six ans d’un travail laborieux. "Il a fallu trouver des financements parallèles, des ouvriers, se souvient Bernard, les former sur le tas. Au début, ils savaient tout juste tenir un manche de pelle. La maison était comme démolie, il y avait des infiltrations d’eau. Personne n’arrivait à les résoudre. On a eu la chance d’avoir le concours des ingénieurs du métro du Caire, avec leurs moyens colossaux, financés par la société française du métro."
Depuis 2001, la maison de Napoléon est ouverte au public. Dans une autre que Bernard et ses équipes ont aussi fait revivre, la maison Akhaoui, derrière la mosquée Al-Azar, a ouvert l’école de l’oud, l’instrument de musique arabe. Elle est ouverte au public et résonne, chaque soir, des notes appliquées des élèves et de leurs professeurs. Bernard reconnaît qu’il a ensuite "levé le pied" vu les problèmes administratifs rencontrés, et peut-être l’ampleur de la tâche au Caire, où la pollution du sous-sol s’ajoute à celle de la surface. "Depuis longtemps, affirme Bernard, les canalisations d’eau et des égouts sont percés, tout ça circule gentiment sous le sol ! La remontée de la nappe phréatique est due à la construction du haut barrage d’Assouan dans les années 70. Depuis, le niveau d’eau affleure dans certains quartiers le niveau de la rue, il y a des remontées d’humidité dans les bâtiments, une dégradation terrible !"
Les deux années qui le séparent encore de la retraite, il compte les occuper à trier, répertorier et classer la masse d’archives énorme qu’il laissera aux chercheurs qui lui succéderont au Caire. Lui et son épouse, professeur d’anglais, rentreront ensuite en France, pour retrouver leurs deux enfants partis il y a 10-15 ans poursuivre leurs études supérieures, et qu’on a "lâchement abandonnés" dit Bernard en souriant.
Aller plus loin
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