Retraite : quelle destination selon votre budget ?
Entretien avec Christina Gierse, rédactrice-en-chef du site internet Vivre à l'Etranger.com du groupe Studyrama.com.
- Pourquoi choisir de quitter la France une fois à la retraite ?
- Les trois principales raisons sont le climat, le coût de la vie et le développement du low cost. Pour les retraités en quête de soleil, le sud de la France et de l'Europe sont devenus trop chers. Or les vols low cost permettent de trouver le soleil à deux-trois heures d'avion, pour le temps et le prix d'un Paris-Marseille en TGV. Grâce à Internet et Skype, les liens avec les petits-enfants sont maintenus. On peut ajouter à ces trois raisons la politique incitative de pays comme le Maroc ou le Sénégal. Francophones et donc faciles d'accès, ils appliquent une fiscalité attractive pour les retraités français.
- Justement, où partir avec quel budget ?
- Le site d'information Retraite-etranger.fr a fait le calcul suivant : pour une pension mensuelle d'un montant inférieur à 800 euros, la destination idéale est le sud-est asiatique, avec des pays comme la Thaïlande, l'Indonésie, la Malaisie ou encore le Viêtnam. Un couple de retraités locataires y dépenserait 50 % de moins qu'en France, 36 % de moins s'il est propriétaire. Mais attention, il faut adopter le mode de vie local : transports en commun, alimentation... Les produits français comme le fromage et le vin rouge, considérés comme produits de luxe, font exploser le budget.
- Et pour un budget un peu plus élevé ?
**** - Pour une pension d'environ 1 200 euros par mois, vous pouvez vivre
confortablement dans des pays comme la Tunisie, le Maroc, le Sénégal et Madagascar, pays dans lesquels on trouve pas mal de Français. À noter que le Maroc, et récemment le Sénégal, proposent comme je le disais un abattement fiscal spécifique. Par exemple, un retraité célibataire percevant 24 000 euros de pension annuelle paiera environ 1 700 euros en France, la moitié au Maroc.
- Tout cela fait rêver. Mais y a-t-il des risques ?
- Oui. Celui d'être déçu. On n'a pas de chiffres officiels, mais on estime que 20 % des personnes finissent par rentrer. Certaines confondent leur semaine de rêve en club de vacances, où elles mettent les pieds sous la table, avec la vraie vie qui consiste à faire ses courses soi-même, se recréer un réseau d'amis et passer l'hiver sur place.
Aller plus loin
Le site internet Retraite-etranger.fr
Retrouvez cette chronique sur Vivre à l'Etranger.com, le site internet de la mobilité internationale du groupe Studyrama.com.
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