Cet article date de plus de treize ans.

Relocation à la française à Mexico

C’est ce qui s’appelle voir du pays. De l’Egypte, où il a connu sa femme, à l’Afrique du Sud, en passant par Haïti, Cuba ou la Libye, Jean-Marc Lamadieu a eu une carrière bien remplie, jusqu’à Mexico, où il a définitivement posé ses valises il y a 5 ans.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Il était alors chef du service administratif et financier de l’ambassade de France. De ces années dans la diplomatie, Jean-Marc Lamadieu a conservé un carnet d’adresses bien garni, qu’il met aujourd’hui encore à profit dans l’entreprise qu’il a montées au Mexique pour l’accueil des étrangers expatriés. "Par rapport à d’autres sociétés de relocation, on s’en occupe de A à Z, explique le Français. On conseille aux entreprises d’envoyer leurs cadres en voyage de découverte, de 4 à 7 jours, avant qu’ils ne signent leur contrat, pour être certains que le Mexique leur plaît. Ensuite, on leur propose des conférences sur la santé, la sécurité, la culture et la politique ."

Autre point crucial : l’interculturel. Sans une connaissance des mentalités mexicaines, rien n’est possible: "Ici, c’est la priorité à la courtoisie, explique Hadya, son épouse. Tout est emballé dans un paquet-cadeau. On ne dit pas "non", on s’abstient de répondre à la limite. Le patron qui ne dit pas bonjour à tout le monde le matin passe pour un malpoli. "

Ancien militaire, 15 ans de chasseurs alpins avant qu’un accident de ski ne le cloue dans un bureau, Jean-Marc Lamadieu, né à Nancy, a entamé sa carrière internationale sur le tard, comme secrétaire de l’attaché militaire de l’ambassade de France en Egypte.

Titulaire en tout et pour tout d’une capacité en droit, l’homme avait ensuite réussi les examens des Affaires étrangères.

Et comme beaucoup de Français en poste à Mexico, Jean-Marc Lamadieu a choisi de s’installer ici, dans une cerrada, une résidence sécurisée du quartier chic de Polanco, où chacun s’organise contre la violence. "J’ai monté un système anti "car-jacking" sur ma voiture, explique l’ancien diplomate. En cas de vol, cela permet au service de sécurité de la suivre, de parler à distance avec celui qui l’a piqué, d’arrêter le véhicule et de fermer les portes." D’autant que le Français n’est pas très optimiste. Avec la crise, les "remesas", l’argent des expatriés mexicains devrait baisser de moitié, alors que c’est aujourd’hui la première ressource du pays après les revenus du pétrole.

Lui écrire

Aller plus loin

Retrouvez ce portrait sur Vivre à l'Etranger, le site internet de la mobilité internationale

Son site internet Expat-Mexico

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.