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Parole d'expert : une carrière internationale depuis son bureau
Parole d'expert : une carrière internationale depuis son bureau
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- On peut désormais mener une carrière internationale depuis son bureau à Paris ? - Ce qui nous a étonnés, c'est que la définition d'un profil international a changé. Il y a 5 ans, un profil international, pour les recruteurs, c'était quelqu'un qui passait plus de la moitié de son temps à l'étranger. Aujourd'hui, on cherche quelqu'un qui, plus de la moitié de son temps, travaillera avec l'étranger. C'est possible de le faire depuis son siège à Paris, à Marseille ou à Lyon. On travaille avec Shanghai, avec Tokyo, avec New Delhi, et on limite les voyages. - Et de plus en plus de cadres s'y mettent, il y a des intérêts à la fois pour l'entreprise et pour le cadre lui-même ? - On a rencontré par exemple une cadre qui elle travaille avec 25 pays. Elle passe son temps avec son bureau ouvert sur le monde, mais pour autant elle limite les déplacements, puisqu'elle n'en fait que 5 ou 6 par an. - Qui est-ce qui a à y gagner, à cette nouvelle tendance ? - L'intérêt, c'est pour l'entreprise d'abord. Bien sûr un intérêt économique, puisqu'elle limite les coûts de transport. Ensuite, il y a un intérêt écologique, et ça c'est assez nouveau. L'entrperise limite les rejets de Co2. Et puis enfin, il y a un intérêt pour le cadre, qui lui, pour une fois, enfin, peut réussir à concilier une carrière internationale, un job passionnant avec de l'adrénaline, et en même temps une vie familiale. Il a son boulot toute la journée où il est en contact avec le monde entier, et le soir, il ferme son bureau, il prend le métro et il retrouve sa famille. - Y'a pas un côté virtuel à tout ça, parce que, finalement, ce ne sont que des écrans ? - C'est vrai que ce n'est pas simple. Nous, ce qu'on donne comme conseil, c'est que parfois, il faut du contact physique, en particulier au début de la relation. Pour mettre en route un projet, quand on travaille à distance comme ça, à 6.000 km de là, c'est important de se rencontrer au moins au début de la relation et de temps en temps. - Par contre, ça ne marche pas avec tous les métiers ? - Ce dont on s'est rendu compte, c'est effectivement que ça ne marche pas, et ça ne marchera a priori jamais, pour les fonctions commerciales, parce que c'est compliqué pour lancer un projet, ou pour démarcher des entreprises. Il faut du contact physique, la poignée de main reste importante.
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Retrouver cet article dans Courrier Cadres, en kiosque, le mensuel des cadres acteurs de leur vie professionnelle
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