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Les limites de la croissance en Inde

Son périple a commencé par la Chine. Michael Gutman, diplômé de Sup de Co Bordeaux, débarque en 1989 à Pékin. Hasard de l'histoire, la grande et la petite, le jeune homme, il n'a alors que 22 ans, arrive en plein cœur des événements du Printemps de Tian'anmen en 1989.
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C'est par goût, et aussi par défi, reconnaît Michaël, né à Tours, qu'il a étudié le chinois en même temps que ses études de commerce, avant de s'envoler vers l'Asie, comme une irrésistible attirance. Deux ans après son arrivée en Chine, le Français fait la découverte d'une organisation qui enseigne la philosophie indienne. Michaël est séduit. D'abord engagé comme cuisinier et traducteur volontaire, il est rapidement envoyé par l'ONG aux Etats-Unis, près de New York. Il se retrouve ensuite en en Inde, où il prend la tête de tout un département. " J'ai tout appris, à lire des plans, à gérer des budgets ", puis aux ressources humaines où il manageait 400 volontaires !

L'expérience durera au total 8 années, jusqu'en 2001. Michaël, entre temps marié à une Indienne, souhait revenir au monde de l'entreprise plus classique, et gagner plus d'argent aussi. Il est approché par la filiale du groupe français Ateq, leader mondial dans le contrôle qualité de la détection de fuite et la mesure de flux, en particulier sur les circuits de freinage des voitures. La société traversait des difficultés et cherchait un Français qui avait l'expérience du terrain indien. Ateq propose aux constructeurs automobiles locaux des machines de contrôle technique très spécialisées, un secteur en plein boum en Inde.

La force du pays, observe le Français, c'est sa démocratie stable et la langue anglaise utilisée et pratiquée partout. Le Français a assisté à l'ouverture économique du pays, alors que la classe moyenne ne cesse d'augmenter. Avant, résume Michael Gutman, les Indiens voulaient une voiture qui roule, désormais, ils souhaitent qu'elle leur ressemble. Le maillon faible, ce sont les routes et les infrastructures. Il n'est pas rare ici que l'électricité soit coupée plusieurs heures par jour. Aujourd'hui, le Français a quitté l'Inde, pour le voisin chinois. Il a pris la direction régionale du groupe Ateq pour toute l'Asie, 37 pays au total et vit à Shanghai, autre cité en pleine expansion. Il retourne régulièrement en Inde pour son travail.

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Retrouvez ce portrait dans le livre "S'expatrier, vous en rêvez, ils l'ont fait !", 100 portraits d'expatriés français aux éditions Studyrama

Ateq Leader mondial des testeurs d'étanchéité

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