Cet article date de plus d'onze ans.

Informatique et marketing au Maroc

Grâce à sa double compétence, Jean-Marc Aubert, qui a grandi à Tresses, sur la rive droite de la Garonne, a trouvé au Maroc un poste sur mesure dans les télécoms.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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C'est un coup de fil de sa femme, en voyage avec sa mère , "il
faut s'installer au Maroc 
!" qui a décidé Jean-Marc Aubert à aller prospecter à
Casablanca
. Nous sommes en septembre 2006. Le couple sort d'une expérience de
deux ans dans la société de presse qu'ils ont montée, spécialisée dans les jeux
et la science fiction. Auparavant, Jean-Marc Aubert, qui a grandi à Tresses, sur
la rive droite de la Garonne, avait fait ses études à Bordeaux.

En 1987, il
décroche à la fois le bac C et D au lycée François Mauriac. Il enchaîne sur un
DUT en informatique à Talence. "J'aimais bien tout ce qui était développement,
se souvient le jeune homme, les premiers PC commençaient à arriver. Et puis
partir sur des études un peu floues comme Math Spé ne m'intéressait pas trop
. "
Jean-Marc est brillant. Il poursuit sur une licence, une maîtrise informatique
et un DEA à Bordeaux I. Vient l'heure du service militaire, au 57e Régiment
d'Infanterie, face à la caserne Xaintrailles. En même temps, le jeune ingénieur
passe en cours du soir un DESS en gestion des entreprises. "J'avais un diplôme
en informatique, je voulais affiner avec une compétence en analyse,
comptabilité, finances et marketing, tout ce dont on a besoin dans les grandes
fonctions de l'entreprise
."

Sa carrière est lancée

Son premier job, ce sera le développement des serveurs vocaux de
la Caisse d'Epargne. Sa carrière est lancée. Jean-Marc est ensuite embauché
comme responsable réseau et télétransmission par une mutuelle d'Angoulême, la
SMATIF. En 1998, un jour de pluie, il rencontre sa future femme, Melanie.
"C'était dans un pub irlandais cours Victor Hugo, le "Blarney Stone", elle
remontait trempée la rue Sainte-Catherine
". Les averses ont parfois du bon. Le
couple part s'installer à Paris. Lui devient consultant dans l'informatique et
marketing, elle lectrice aux éditions du Seuil. Très vite, le profil de
Jean-Marc, à la fois expert en réseaux, systèmes d'information, mais aussi
marketing et finance, attire des sociétés comme Bouygues et Cegetel. Il est
ensuite approché par Louis Dreyfus Communication, qui rachètera plus tard Neuf
Télécom. "C'était une super aventure , raconte Jean-Marc, partis de zéro, on a
construit un opérateur. Mais j'étais fatigué et j'avais envie de changer.
"

Le Maroc arrive à point nommé

D'où le break de deux ans avec l'agence de presse, "mais le
journalisme ne nourrit pas son homme !
" Jean-Marc s'enthousiasme alors pour le
projet au Maroc dont vient lui parler un ancien collègue de chez LD Com, peu
avant le coup de fil de sa femme. "C'était dément, un opérateur 100 % marocain,
Wana, voulait déployer un
réseau de téléphonie fixe, mobile et de données internet pour les entreprises et
les particuliers. Ca me correspondait parfaitement.
" Le jeune homme est
embauché, sous contrat local marocain, comme chef de produit. Wana revendique aujourd'hui 4.000 entreprises
clientes (comme l'office national d'électricité) et un million et demi de
particuliers.

Rapidement, Jean-Marc devient responsable grands comptes . "Vu mon
expérience dans le développement de produits, je suis allé très vite, c'était un
plus par rapport au projet, d'autant qu'on est en surcharge permanente de
travail.
" Wana emploie 680
personnes à Casablanca, à 90% des Marocains, la plupart avec une expérience
professionnelle à l'étranger. Jean-Marc Aubert a évolué encore chez Wana pour être responsable du marketing B2B de
l'opérateur. Au bout de cinq ans, il les a quittés et est désormais consultant
télécom sur l'Afrique (Algérie, Sénégal, Tunisie, Mali...) où les besoins sur ces
sujets sont considérables. Sa base reste Casablanca qui est un véritable hub
vers l'Afrique du Nord et de l'Ouest. Le Français a conservé sa passion. Il a monté un cercle de jeux
de société avec des tournois chaque semaine chez l'un ou chez l'autre. Son père,
électronicien à la retraite, a quitté Tresses pour Listrac, dans le Médoc. Sa
mère vit elle au Chili avec sa fille, devenue pianiste et cantatrice.

Lui
écrire

Aller plus loin

Sa société, Wana

Retrouvez ce portrait dans le livre "S'expatrier, vous en rêvez, ils l'ont fait !", 100 portraits d'expatriés français aux éditions Studyrama

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