Cet article date de plus de quatre ans.

Français du monde. Los Angeles, cité des anges et des arts

En plus de diriger un hôtel au cœur de Los Angeles, Benjamin Trigano, petit-fils du créateur du Club Med, fait vivre deux galeries d'art contemporain, sa passion. Rencontre. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Benjamin Trigano sur le toit terrasse du Mama Shelter :  "On a repris pas mal des codes de Los Angeles" (Photo Emmanuel Langlois)

Le bâtiment ne paye pas vraiment de mine. A un block, un pâté de maison,  d'Hollywood boulevard et de ses trottoirs étoilés, Benjamin Trigano a ouvert il y a quatre ans le premier hôtel de la marque "Mama Shelter" aux États-Unis, un établissement de 70 chambres, entre "bed & breakfast" et auberge de jeunesse de luxe, dans un décor aux couleurs acidulées, signé Philippe Starck. "On a repris pas mal des codes de Los Angeles, explique le Français, comme les motifs mexicains de la moquette, des scénarios de films pour montrer qu'on est près des studios. On a aussi mis de vieux magazines californiens dans les chambres".

Mini babyfoots sur le toit-terrasse du Mama Shelter, d'où la vue à 360 degrés embrasse toutes les collines autour de Los Angeles (Photo Emmanuel Langlois)

Sur la terrasse, la vue à 360 degrés embrasse toutes les collines autour de Los Angeles, dont celle où se détache le mot "Hollywood" en immenses lettres blanches. La clientèle se répartit à 50/50 entre le tourisme d'affaires et les vacanciers. D’ici deux ans, le nombre d’établissements de l'enseigne française devrait quasiment tripler, passant de 8 à 22, avec en ligne de mire des villes comme Dubaï, Londres ou Santiago du Chili. A Los Angeles, Benjamin Trigano a donné carte blanche à des plasticiens locaux pour décorer à la craie les plafonds en ardoise de la grande salle de restaurant au rez-de-chaussée.

Séance photo sur le rooftop du Mama Shelter. Les équipes de Netflix, toutes proches, privatisent souvent l'hôtel pour des soirées (Photo Emmanuel Langlois)

Une scène artistique vibrante

Car la grande passion du petit-fils du fondateur du Club Med, c'est l'art contemporain. Benjamin Trigano vit depuis 15 ans à Los Angeles, le double aux États-Unis. Il possède deux galeries à Los Angeles, dont une exclusivement consacrée à la photo, deux espaces de 400 m2 où il expose les stars de demain qu'il rencontre au fil de ses visites d'ateliers : "J'essaie de trouver des gens qui ont leur propre vision des choses, leur propre goût esthétique, qui ne sont pas là juste pour copier ce qui marche. Quand les clients viennent, ils veulent découvrir quelque chose et ne pas voir pour la 150ème fois le même artiste".

Une chambre "hippie chic" du Mama Shelter. Au mur, les appliques "Star Wars". La décoration de l'hôtel est signée Philippe Starck  (Photo Emmanuel Langlois)

Le Français décrit Los Angeles comme une scène artistique très active et vibrante : "Chaque année en janvier, la ville accueille une petite foire locale où des galeries de Californie mais aussi de la côte Est et d'Europe exposent. C'est une toute petite échelle : le quart de la moitié de la foire de Miami, mais c'est sympathique et ça permet de retrouver tous ses collègues." Quant à l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, Benjamin Trigano estime qu'elle a plutôt dopé la créativité ici : "Ça a sensibilisé tout le monde. Artistes, collectionneurs, tout le monde se sent impliqué, ça les a réveillés !" Pour l'anecdote, l'établissement en face du "Mama Shelter", c'est le Gilbert Hotel, comme le prénom de son grand-père, mais il n'est pas à vendre assure Benjamin Trigano.         

Lui écrire : info@mbart.com mamashelter@mac.com

La cuisine ouverte sur la salle de restaurant du Mama Shelter au rez-de-chaussée. Benjamin Trigano a donné carte blanche à des plasticiens locaux pour décorer à la craie les plafonds en ardoise (Photo Emmanuel Langlois)

Aller plus loin 

L'hôtel Mama Shelter de Los Angeles

Aller en Californie avec Salaün Holidays. Spécialiste des États-Unis avec son catalogue "Hugh !", le voyagiste envoie chaque année 5 000 Français en Californie.

Retrouvez cette chronique sur le site et le magazine de la mobilité international Journal des Français à l'étranger.fr

Un écran d'iMAC dans le lobby du Mama Shelter Los Angeles. En partant, les clients peuvent laisser leurs selfies, qui tournent en boucle dans l'hôtel ensuite  (Photo Emmanuel Langlois)

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