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Français du monde. L'espace de travail partagé, une réussite française au Luxembourg

Barbara Brecko a démarré avec six petits bureaux en 2013. Aujourd'hui, elle dirige six sites d'espaces de travail partagés.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Barbara Brencko au Luxembourg : "Le fait d’ouvrir à certains endroits stratégiques donne une flexibilité de une mobilité à nos clients"  (Photo LAURENT ANTONELLI)

Ce n'est pas vraiment un raz-de-marée mais une tendance qui s'affirme au fil du temps. Qu'on les appelle tiers-lieu, espace de travail partagé en France, ou coworking à l'anglo-saxonne, ces plateaux qu'on loue à l'heure, à la journée ou au mois ont encore grappillé l'an dernier 4 % de la surface totale de l'immobilier de bureau au Luxembourg, où une Française en a fait son métier.

Barbara Brecko a démarré avec six petits bureaux en 2013. Sept ans plus tard, la Française, née à Metz, et son associé strasbourgeois, en sont à dix fois plus de postes de travail et à six sites, dont trois sur la même avenue entre la gare et le centre-ville de Luxembourg. Avec 100 000 frontaliers français qui font la navette tous les jours, sans compter les Belges et les Allemands, le premier avantage est de pouvoir allumer rapidement son ordinateur.

Un des six espaces de coworking de Gingko au Luxembourg.  ces plateaux qu'on loue à l'heure, à la journée ou au mois ont encore grappillé l'an dernier 4 % de la surface totale de l'immobilier de bureau du pays. (Photo GINGKO)

"Le fait d’ouvrir à certains endroits stratégiques donne cette flexibilité de la mobilité qui permet aux gens de ne pas perdre de temps dans les transports en commun, explique Barbara Brecko, créatrice des centres d'affaires Gingko, de passer du temps concentrés à leur activité et de prendre 20 minutes de sieste est beaucoup plus efficace au niveau d’un employé et de son travail au quotidien."

L'un des six espaces de Gingko au Luxembourg, "5 The Avenue".  On est presque en mode hôtellerie de luxe avec parfois donc un espace où aller piquer un petit somme. (Photo Gingko)

Car ces espaces de coworking ont changé. Ils proposent bien plus qu'une prise électrique, un réseau wifi, un peu de lumière, une chaise et un bureau. On n'est pas loin de l'univers hôtellerie de luxe avec parfois donc, un espace où aller piquer un petit somme.

L'avantage pour l'entreprise, que ce soit une start up ou la filiale d'un grand groupe international, c'est de pouvoir changer de braquet à la demande : "Vous pouvez démarrer seul, passer à cinquante employés et redescendre à vingt, mais sans avoir les charges. Si demain, vous prenez 1 000 m2, vous êtes cent, et que dans un an vous passez à cinquante parce que la conjoncture n’est plus la même, vous avez toujours 1 000 m2 de charges qui vous sont imputées."

Au Luxembourg : "Prendre 20 mn de sieste est beaucoup plus efficace au niveau d’un employé et de son travail au quotidien" (Photo EMMANUEL CLAUDE)

Montrer patte blanche

La France est le 2ème client et le 3ème fournisseur du Grand-Duché, partenaire essentiel au cœur de l'Europe, explique Jean-Pierre Pont, directeur du magazine de la mobilité internationale "Français à l'étranger.fr" : "Pour nous, les Français, c'est vraiment l'eldorado en Europe. L'emploi est exceptionnel, c'est le plein emploi total. Donc il y a beaucou de demandes de nouveaux collaborateurs. La priorité au Luxembourg, c’est le secteur bancaire – assurance, mais également dans l’hôtellerie, dans le BTP, le monde médical : une infirmière au Luxembourg, à la grande tristesse d’ailleurs des frontaliers, c’est qu’elle est payée le double pratiquement de son salaire en France. Donc il y a réellement beaucoup d’emploi."

Jean-Pierre Pont, directeur du magazine et du site internet de la mobilité internationale, le "Journal des Français à l'étranger" (DR)

Le souci, pour les créateurs d'entreprise, est que l'on pénètre pas un tel marché simplement en claquant des doigts, d'où un autre intérêt de passer par des bureaux partagés pour tester son activité.

Une partie de l'équipe de Gingko au Luxembourg. Forts de leur succès, les deux associés prévoient d'ouvrir cette année un septième centre au Grand-Duché. (Photo GINGKO)

"Ça a quand même un coût, rien qu’au niveau de la structure, du capital, du comptable qu’il vous faut derrière, montrer aussi patte blanche, c’est très réglementé, détaille Mme Brecko. En France, on a la facilité de pouvoir s’installer du jour au lendemain, de domicilier son entreprise dans l’heure. A Luxembourg, ça ne se passe pas du tout de la même manière."

La façade d'un autre bâtiment, "22 The Avenue". Comptez 850 euros par mois pour la location d'un bureau pour une personne, accessible 24 heures sur 24 (Photo Gingko)

Comptez 850 euros par mois pour la location d'un bureau pour une personne, accessible 24 heures sur 24. Née à Metz, Barbara Brecko et son associé emploient une douzaine de salariés au Luxembourg. Et ce n'est qu'un début : signe que leur offre colle parfaitement à une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs nomades et numériques, ils prévoient d'ouvrir cette année un septième centre au Grand-Duché.

Lui écrire : barbara.brecko@ginkgo-solutions.lu

Barbara Brecko dans un de ses centres de coworking au Luxembourg : "Vous pouvez démarrer seul, passer à cinquante et redescendre à vingt, mais sans avoir les charges" (Photo EMMANUEL CLAUDE)

Aller plus loin

Sa société à Luxembourg, Gingko

Retrouvez cette chronique dans le magazine, sur le site et l'appli de la mobilité internationale "Français à l'étranger.fr"

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