Cet article date de plus de treize ans.

Editeur à Cologne, en Allemagne

Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Philippe Gagneur se souvient qu'en sixième, l'allemand, ça ne voulait pas rentrer. Les cours de langue vivante, ce n'était pas son truc. Alors, l'été ses vacances se résumaient à des séjours studieux au pays de Goethe. Et comme un pied de nez, Philippe Gagneur vit aujourd'hui en Allemagne. Parce qu'il a épousé une Allemande, traductrice. Et même, les langues, Philippe, 44 ans, en a fait son métier. En Allemagne, il édite les méthodes d'apprentissage Assimil, de l'arabe au vietnamien.
De ce côté-ci du Rhin, Philippe le constate à l'école de sa fille, Sophie, 11 ans, on n'apprend pas du tout les langues étrangères comme en France. " Les Allemands ont en général des groupes plus petits et de meilleurs moyens audiovisuels pour apprendre les langues. Des cours qui sont moins des cours magistraux. Plus de communication. On se rend compte très souvent que les Allemands parlent très bien les langues, même s'ils ont souvent, par perfectionnisme, peur de parler. " Philippe vit en famille à Cologne, la capitale culturelle de l'Allemagne, une ville entièrement détruite pendant la guerre. Seule la cathédrale a échappé aux obus des Alliés. Cologne, une agglomération d'un million d'habitants, sorte de melting-pot où la tolérance est le maître-mot et où le carnaval n'est pas que la fête d'une journée : il dure de novembre à mars. " C'est une ville qui bouge beaucoup, qui est très cosmopolite, qui a 10 à 20% d'étrangers, beaucoup de Turcs. C'est une des premières villes turques d'Allemagne, qui a aussi 10% d'homosexuels en Allemagne. C'est la ville du carnaval à l'allemande. C'est quelquechose qui est pratiquement une cinquième saison dans l'année. Son temps libre, Philippe le passe à arpenter les rues, à lécher les vitrines des bouquinistes, à la recherche d'un livre et ou d'une carte postale rare. " Quand vous allez aux Puces, vous pouvez pratiquement oublier la société dans laquelle vous vivez et puis retrouver aussi les traces d'une vieil y a 100 ans, 150 ans. J'adore les vieux bouquins. Vous me mettez dans n'importe quelle ville, je trouverai toujours un antiquaire ou des Puces dans un coin de la ville ! " De la France, Philippe regrette surtout la Seine et le vieux Paris. Il a passé sa jeunesse entre Paray-Vielle-Poste, Viry-Chatillon et Savigny-sur-Orge dans l'Essonne, mais ne reviendrait pas vivre pour autant en Ile-de-France, le rythme est trop stressant dit-il.

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