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A la poursuite du marlin bleu au Cap-Vert

Pêcheur pendant 25 ans à Granville, en Normandie, puis cloué à terre à cause d'une opération, le Français Didier Jeanne propose désormais aux touristes de passage sur l'île de Sao Vicente une expérience inoubliable de pêche sportive.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Didier Jeanne à Sao Vicente © Photo Emmanuel Langlois / Radio France)

Elle n'est pas bleue, comme dans la chanson, mais jaune vif, la maison accrochée à la colline de Didier Jeanne. Une honnête pension de famille qu'on atteint après avoir escaladé les rues mal pavées de Mindelo, la capitale de Sao Vicente, l'île de Cesaria Evora au Cap-Vert. La spécialité du Français, c'est la pêche au marlin bleu : "Chaque poisson a un combat différent, explique-t-il, ça peut durer 10 minutes ou deux heures. C'est très sportif ! Le marlin est un poisson à rostre qui pèse 100 kilos. Hier on en a même pêché un de 250 kilos. On les relâche ensuite ."

  (La baie de Mindelo, l'une des plus belles au monde © Photo Emmanuel Langlois / Radio France)

Didier Jeanne accueille ainsi au Cap-Vert des groupes de touristes qui viennent s'essayer à cette pêche particulière sur les deux bateaux de 10 et 12 mètres que possède le Français : «Il faut que le poisson soit accroché en permanence, qu'il n'y ait pas de mou dans le fil. C'est très physique. Il y a des clients, il faut les aider à tourner la manivelle du moulinet, parce qu'ils n'en peuvent plus. Mais au bout de deux-trois marlins, ils commencent à comprendre la technique.» Comptez 1.200 euros la semaine à quatre, hébergement et repas compris. A 500 kilomètres à l'ouest de l'Afrique, le Cap-Vert est l'une des premières destinations mondiales pour la pêche. 

Le "Residencial Alto Fortim", l'établissement de Didier Jeanne, est un petit hôtel de neuf chambres au confort simple. Le Français est arrivé un peu par hasard ici. Né à Granville, en Normandie, il a été pêcheur pendant 25 ans, jusqu'à ce qu'une deuxième prothèse de hanche le cloue à terre. L'homme crée alors une société de courtage maritime et débarque en 2001 à Mindelo : "Je suis venu pour la privatisation d'un terminal frigorifique. C'est tombé à l'eau mais le coin m'a plu, je me suis installé ici, j'ai vendu mes bateaux en France ."

Plusieurs voyagistes proposent des séjours et des circuits au Cap-Vert, comme le tour-opérateur français Héliades, spécialiste de la destination. Didier Jeanne a aussi ouvert à Sao Vicente deux laveries : "J'étais à Paris, je voyais des laveries partout. Je me suis dit : c'est ce qu'il faut faire à Mindelo . Mais ce n'est pas pour ça que ça marche du feu de Dieu. Un lavage pour 7 kilos, c'est l'équivalent de 3,60 euros. C'est une somme pour un Cap-Verdien. Ça reste moins cher pour eux de laver à la main. "

  (Les eaux turquoises de la plage de Laginha © Photo Emmanuel Langlois / Radio France)

 N'empêche. Didier Jeanne ne voudrait pas d'une autre vie que la sienne. Mariée à une Cap-Verdienne depuis quatre ans, il s'est habitué à la devise du pays, "no stress", et à la vie de Sao Vicente : "C'est l'île la plus européanisée du Cap-Vert. Il n'y a jamais de moustique, pas besoin de vaccin. Il fait toujours beau. Ici, pas de rhumatisme, très peu de cancers. Tout ce qu'on mange est biologique ."

Le "Residencial Alto Fortim"

 

Pêche sportive avec Didier Jeanne

Aller au Cap-Vert avec Héliades, Tour Opérateur français leader sur le Cap-Vert depuis 2009, avec près de 20.000 clients par an, propose en exclusivité les hôtels des chaînes Riu et Oasis sur cette destination ; sa programmation dévoile de nombreuses îles au Cap Vert dont Sal, Boa Vista, Sao Vicente et Santo Antao, en combiné, périples et circuits.

0892 231 523 (0,34 euros/mn)

  (Le port de plaisance de Mindelo © Photo Emmanuel Langlois / Radio France)
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