La face cachée de la cathédrale de Reims : la charpente en béton armé
Avec ses dimensions hors normes (6 650 mètres carrés, 122 mètres de long), ses 2 303 figures sculptées, la cathédrale de Reims reste l’un des monuments préférés de Français : 1,5 million de visiteurs s’y pressent chaque année.
Quelque 249 marches en pierre nous mènent d'abord vers la représentation, entre les deux tours de la cathédrale, d'un étrange labyrinthe qui était présent dans la nef jusqu'au XVIIIe siècle avant d'être effacé. C'est l'un des nombreux mystères de cette cathédrale de Reims.
"Ce labyrinthe a été détruit, car c’était la volonté des chanoines, qui ne supportaient plus le bruit des enfants qui jouaient à la marelle et perturbaient un peu le silence de la cathédrale", raconte Jocelyn Bouraly.
La charpente en chêne incendiée en 1914
L'ascension nous mène ensuite vers une impressionnante charpente en béton armé construite après la Première Guerre mondiale. On est à une bonne quarantaine de mètres du sol, dans la charpente. "Le 19 septembre 1914, un obus a frappé un échafaudage en bois adossé à la tour nord de la cathédrale qui était alors en restauration. L'échafaudage a pris feu. La charpente s'est embrasée à son tour. Elle était en chêne", explique Jocelyn Bouraly.
C'est l'architecte Henri Deneux qui a passé une partie de sa vie à restaurer le monument pendant l'entre-deux-guerres. Il a fait un pari audacieux pour l'époque : utiliser un matériau nouveau, moderne, le ciment armé. L'ensemble de cette charpente pèse environ 1 200 tonnes.
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