Expliquez-nous ... l’UMP
L'UMP signifie Union pour un mouvement populaire. En 2002, c'était Union pour la majorité présidentielle car à l’époque le parti est fondé pour rassembler la droite et le centre-droit autour de Jacques Chirac, réélu président de la République et qui a besoin d'une majorité à l'Assemblée.
Origines
Les forces de l'UMP viennent schématiquement de deux grandes familles. D’une part le RPR, parti néogaulliste fondé par Jacques Chirac en 1976 et d’autre part, de nombreux ténors venus de l'UDF, fédération de partis fondée par Valéry Giscard d'Estaing en 1978. Reste que l'UDF, même dépouillée, continue d'exister après 2002 avec son leader François Bayrou qui refuse de diluer son centrisme dans le grand bain UMP.
Guerre des chefs I
L'UMP a connu plusieurs chefs et combats de chefs. En 2002, Jacques Chirac a la main sur l'UMP, et c'est son préféré, Alan Juppé, qui prend la présidence du nouveau parti. Mais la lutte entre chiraquiens et sarkozistes devient rapidement féroce au sein de l'UMP. En 2004, Jacques Chirac ne peut s'opposer à la prise de la présidence par Nicolas Sarkozy. Désormais, c'est lui qui incarne l'UMP et s'en sert comme d'une rampe de lancement vers l'Elysée.
Guerre des chefs II
En 2007, une fois Sarkozy élu président de la République, il n'y a aura plus de président de l'UMP. Juste un secrétaire général.
D’abord Patrick Devedjian, puis Xavier Bertrand et enfin Jean-François François Copé, qui prendra brièvement la présidence de l'UMP après une lutte sanglante et un scrutin contesté face à François Fillon.
Galaxie UMP
L'UMP est théoriquement le grand rassemblement de la droite et du centre, ce qui signifie qu'il y a de courants à l'intérieur du parti. Les Gaullistes, la Droite populaire, l'aile conservatrice et souverainiste, la Droite forte, à la fois conservatrice et libérale sur le plan économique, les Humanistes, à la fois sociaux et libéraux et la Droite sociale, qui comme son nom l'indique se veut plus sociale que tous les autres.
Poids de l’UMP
En 2002 à sa création, l’UMP rassemblait 47% des suffrages au second tour des élections législatives. Dix ans plus tard, en 2012, elle récoltait 38% de suffrages. Entre temps, l’UMP a été victime de l'usure du pouvoir, de la montée du Front national et du départ en 2012 de certains centristes qui sont allés former l'UDI.
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