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Expliquez nous... les "No borders"

Les "No borders" , sont un réseau plus ou moins clandestin de militants, d’associations et de collectifs nés au début des années 2000. Ils veulent l’abolition des frontières au nom de la liberté de circulation des citoyens et des migrants, à qui ils apportent un soutien logistique et parfois juridique... à Calais et ailleurs.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Manifestation de militants "no borders" et de réfugiés prés de la frontière franco-italienne. © Maxppp)

"No borders" , en anglais, cela  signifie "pas de frontières"  : les "No borders" aident les migrants parce qu’ils sont farouchement opposés aux politiques de contrôle de l'immigration. Ils prônent l'arrêt des expulsions, la régularisation des étrangers en situation irrégulière et la fermeture des centres de rétention administrative. Même s’ils refusent les étiquettes, ils sont plutôt de la sphère anarchiste et libertaire...

Quel est le profil de ces militants "no borders" ?

Il n’y a pas de profil type, le mouvement est hétéroclite et il refuse qu’on l’approche de trop près... on ne sait donc pas combien ils sont, ni combien de temps, ils restent en moyenne dans le mouvement.

Ce que l’on observe, c’est que les militants "No borders" sont majoritairement des jeunes. Sociologiquement, le mouvement est extrêmement varié: on compte des étudiants, des jeunes diplomés,  des sans-emplois, mais également des personnes plus âgées, déjà intégrées, venues du monde associatif, des travailleurs sociaux qui ont sympathisé à la cause.

Les "No borders" viennent principalement des pays européens, de France, d’Allemagne, du Benelux ou des Pays-Bas. Mais on compte aussi quelques mouvements No Borders en Turquie ou au Mexique...

Comment fonctionne le mouvement sur le terrain ?

Les "No borders", comme les Zadistes par exemple, sont un mouvement qui pratique l’autogestion. Ils n’ont pas vraiment de hiérarchie, pas de leader déclarés, et ils se protègent beaucoup des médias en se concertant pour définir leur tactiques. Sur le terrain,comme à Calais, les "No borders" apportent de l’aide matérielle ou au logement en ouvrant des squats. Ils aident les migrants pour l’accès à l’eau, l’aide juridique…Ils assistent également les familles en les conseillant face aux forces de police, ils leurs fournissent des moyens pratiques comme des vélos ou les aident à recharger leur téléphones portables...

Le mouvement "No Borders" est très surveillé par la police et les services du Renseignement. Il est notamment l’objet d'une surveillance particulière de la part d’Europol.

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