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Expliquez-nous... le Tafta

Depuis juin 2013, la Commission européenne est en négociation avec les Etats-Unis pour aboutir à la conclusion d’un accord transatlantique, un Traité créant une vaste zone de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe. On en est aujourd’hui au 13éme round des négociations. On a du mal à se repérer dans toutes les appellations du traité.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
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Il y a trois traités qui parlent pourtant de la même chose. TAFTA (Transatlantic Free Trade Agrement), le TTIP ( Transatlantic Trade and Investment Partnerships, autrement dit dans la langue de Molière, le Traité de Libre- échange Transatlantique et comme si ce n’était pas suffisant, le PTCI pour les francophone (Partenariat Transatlantique sur le Commerce et l’investissement). Ajoutons que les citoyens et consommateurs n’ont pas été consultés malgré l’importance des enjeux (avec interdiction d’en révéler le contenu sous peine de poursuites) et vous comprendrez pourquoi ce Traité suscite méfiance et inquiétude

S’il est mise en place, cela concernera près de la  moitié du PIB (donc de la richesse mondiale) et quelques 820 millions de consommateurs (américains et européens). Ce traité lèvera les obstacles qui entravent le commerce entre les deux continents : quotas, droits de douanes-même s’ils sont bas et aussi les normes.

Avantages et inconvénients 

Les défenseurs du Traité dont Barack Obama,  font valoir que cela va créer plus de croissance et plus d’emplois.  Du côté des quelques  européens qui défendent le Traité, on met en avant l’accès au marché américain (un marché très protégé en matière d’énergie, de transport, d’aéronautique…). Les opposants prédisent une déferlante de maïs et soja OGM, du poulet rincé au chlore, du bœuf  aux hormones de croissance, des recours aux pesticides, la remise en cause des IGP et des AOC-on pourrait ainsi appeler, par exemple : champagne des mousseux. Les traités sont supérieurs aux lois et les juges nationaux seraient dessaisis en cas de conflit, par exemple, entre une multinationale américaine et un Etat de l’Union. On peut aisément imaginer des conflits dans le domaine agricole par exemple. Des juges, le plus souvent anglo-saxons statueraient sur les conflits  dans les locaux de la Banque mondiale. Ce n’est pas dans les habitudes françaises et même européennes. On voit bien que de nombreux obstacles demeurent et que la signature en l’état est loin d’être acquise.

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