Expliquez-nous... le Super Tuesday
Le nom du Super Tuesday (super mardi en français) est apparu en 1988 lorsque plusieurs États démocrates du Sud des Etats-Unis ont décidé de voter le même jour : le premier mardi de mars. Il s’agissait de peser sur la primaire en donnant de l’élan au candidat choisi par les militants ou sympathisants. Depuis cette année-là, c'est une tradition instaurée. Les républicains l'ont immédiatement adoptée. En plus de donner en une journée une dimension nationale au scrutin, le résultat du "Super Tuesday" donne une idée assez précise de l'opinion sur les candidats en lice, compte tenu du nombre important d'électeurs à voter. Un favori peut tomber ou au contraire une candidature peut émerger comme celle de Bill Clinton en 1992 pourtant mal parti dans la campagne démocrate. La liste et le nombre des États concernés varient tous les quatre ans. En 2008 par exemple l'année de l'élection de Barack Obama plus de 20 Etats sur les 50 que compte le pays, avaient voté le même jour.
Et en l'occurrence pour ce super Tuesday 2016 quels États votent ?
Une douzaine d'États et le territoire des Samoans américains participent à ce "Super Tuesday". En tout cas pour ceux dont les résultats seront connus dans la foulée de cette journée de vote ou de caucus. Il s'agit dans la plupart des États de primaires à la fois républicaine et démocrate. Dans le lot de nombreux Etats du Sud des Etats-Unis. Importants à la fois pour Hillary Clinton et Donald Trump.
Et quels sont les grands enjeux de ce "Super Tuesday" ?
C'est environ un quart des délégués qui seront désignés lors de ce "Super Tuesday" d'où l'importance de cette journée. Parmi les états qui vont voter aujourd'hui le Texas a le plus grand nombre de délégués en jeu. L'Alaska et le Vermont en ont le moins. Les résultats en Géorgie, dans le Massachusetts, le Minnesota et le Tennessee seront également très suivis. Pour les observateurs de la politique américaine, le candidat qui emporte le plus de délégués lors du Super Tuesday est quasi assuré d'être celui de son parti à l'élection présidentielle. Cela a été effectivement le cas pour Bill Clinton en 1992, Robert Dole en 1996, George W. Bush et Al Gore en 2000. Mais le candidat qui va remporter le plus de délégués ce jour-là n’est pas pour autant formellement assuré d'obtenir l'investiture. Par ailleurs d'autres États se sont réunis pour ces primaires par groupe de quatre ou cinq avec des votes également en mars et en avril en espérant comme pour ce "Super Tuesday" attirer les médias en cas de nouvelles péripéties dans cette campagne présidentielle américaine. Rappelons que la convention républicaine se tiendra du 18 au 21 juillet. Celle des démocrates du 25 au 28 juillet.
Toutes les vidéos d'Expliquez-nous sont à retrouver ici
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