Expliquez-nous... Le secteur viticole en France
Alors que les vignobles français ont récemment été très affectés à la fois par les intempéries et par des maladies du bois, focus de franceinfo sur le secteur viticole en France
Le vin est d'abord une part essentielle de la culture française, de notre mode de vie. On estime que 16% des Français en âge de le faire en boivent tous les jours ou presque. Un sur deux de manière occasionnelle. 32% n'en boivent pas ou le font de manière exceptionnelle.
La consommation de vin en France diminue. On était autour de 100 litres par habitant et par an en 1975. On est passé à moins de 42 litres en 2016.
La France est désormais le deuxième consommateur mondial derrière les Etats-Unis.
Le secteur viticole, un secteur économique affecté
La France a été l'an dernier le deuxième producteur mondial de vin derrière l'Italie et devant l'Espagne, mais la production française a l'an dernier chuté de 17% en valeurs, dans un contexte où des épisodes de gel ont particulièrement touché le Bordelais, les Charentes, le Jura et l'Alsace.
La France n'est pas la seule à voir sa production baisser. Au niveau mondial, la baisse a l'an dernier été de 8,6%, avec une production historiquement faible..
La France est un des pays qui exportent le plus de vin, est même leader en valeurs, troisième exportateur en revanche en volume, derrière l'Espagne et l'Italie.
Le vin attire aussi en France des touristes: 10 millions de personnes visitent chaque année musées, domaines et caves. 10 000 caves en France se visitent. 66 départements sont viticoles.
Une baisse de production liée à des facteurs mutliples
Les facteurs qui expliquent la baisse de production du vin sont multiples: changement climatique, virus, bactéries, maladies du bois, utilisation intensive par le passé de pesticides pour obtenir des rendements plus élevés. Certaines pratiques de taille ont également été mises en cause.
Conséquence, le rendement moyen de la vigne française ne cesse de reculer, avec une baisse de production moyenne estimée à 5% par an. Le manque à gagner pour le secteur pourrait, selon l'Institut français du vin, atteindre jusqu'à un milliard d'euros par an.
Face à ce dépérissement du vignoble, la filière réagit
Un plan national contre le dépérissement du vignoble, mis en place il y a deux ans, associe des viticulteurs et des chercheurs pour réfléchir et tester différents moyens de répondre à la crise. Neuf projets de recherche ont bénéficié l'an dernier d’un co-financement partagé entre l’Etat et la profession viticole. Cinq nouveaux projets viennent d'être retenus.
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