Expliquez-nous ... le Samu social
Le Samu social est une structure départementale d'aide aux sans-abris, une structure publique pour les personnes les plus vulnérables. On dit aussi souvent le "115", car c'est le numéro que les personnes en difficulté peuvent appeler.
Le Samu social est né à Paris en 1994 à l'initiative du médecin Xavier Emmanuelli, cofondateur de Médecins sans frontières. Après Paris, des Samu sociaux se sont créés dans tous les départements français.
Paris et province
A Paris, le Samu social compte différents membres, la Mairie de Paris, la SNCF, la RATP. Il y a aussi l'Etat qui apporte une participation financière majoritaire. Le Samu social va mutualiser des moyens humains, matériels et financiers. Dans les départements, la Croix Rouge française est le principal opérateur du Samu social.
Patrouilles et accueil d’urgence
Le Samu social dispose d'équipes de maraude, des équipes qui patrouillent en camion, nuit et jour, et qui vont au-devant des sans-abris quand ceux-ci n'ont plus la force de demander de l'aide. Dans ces équipes, il y a des travailleurs sociaux, des personnels médicaux, de bénévoles.
Les équipes tentent d'orienter les SDF vers des centres d'hébergement d'urgence. Ces centres sont là pour accueillir ponctuellement les sans-abris, pour une nuit. Ce n'est pas quelque chose qui est prévu sur la durée.
Accueil de jour
Après, on trouve des centres d'accueil de jours-là pour l’insertion. Avec des activités pour aider les SDF dans leurs démarches. Il y a une permanence de la Sécurité sociale, une permanence juridique, un service de domiciliation pour le courrier. Et puis, on y trouve aussi des ateliers pour les soins et l'hygiène.
Soins médicaux et hôtels
Le Samu social dispose aussi de lits infirmiers, pour les sans-abris qui sont en mauvaise santé et qu'il faut suivre médicalement.
Enfin il y a les hôtels. Le Samu social a passé des conventions avec des établissements pour loger des sans-abris, plus particulièrement des familles ou des personnes très fragiles. Comme pour les centres d'hébergement, c'est provisoire, ponctuel.
Bilan
Pour le Samu social de Paris, en 2014 (derniers chiffres disponibles) il y a eu 433.000 appels au "115" et 400.000 demandes d'hébergements, mais les places ne sont pas assez nombreuses.
Ce qui fait que le nombre de demandes non pourvues a grippé de plus de 50% entre 2013 et 2014. Sur le plan national, en novembre dernier, un sans-abri sur deux qui demandé un hébergement est resté sans solution.
Toutes les vidéos d'Expliquez-nous sont à retrouver ici
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