Expliquez nous... le projet de ligne TGV entre Lyon et Turin
Ce projet permettra de mieux relier la France et l’Italie par le rail. Une ligne pour faciliter le passage des trains de voyageurs, mais surtout du fret ferroviaire. Cette nouvelle liaison Lyon-Turin se fera grace à un tunnel allant de Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie, au secteur de Suse en Piémont en Italie. Seul le percement de ce tunnel de 57 kilomètres est envisagé, aujourd'hui, pour un budget estimé à 8,5 milliards d'euros. Resterait ensuite la construction de 140 km de ligne nouvelle pour la partie française, entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne. Le projet a été lancé en 1991 mais il a été ajourné retardé plusieurs fois. La ligne ne devrait entrer en service qu'à l'horizon 2030. Le TGV Lyon-Turin devrait permettrait de supprimer le passage routier d'un million de camions par an entre les deux pays et de raccourcir le trajet ferroviaire Paris-Milan à un peu plus de quatre heures contre sept actuellement. Cette nouvelle liaison est aujourd’hui la seule alternative crédible et réaliste au "tout routier" disent ses defenseurs .
Le dossier avance mais pas très vite
Les travaux préparatoires au chantier prennent de l'ampleur de chaque côté de la frontière. Côté francais, le chantier de percement d'une galerie de reconnaissance de neuf kilomètres de long devrait très bientôt commencer. Destinée à tester la géologie du secteur, cette galerie constitue les prémices du "tunnel de base" de 57 kilomètres. Côté italien, ce chantier a déjà commencé. Plus les travaux avancent, plus on dépense d'argent, plus les supporters du projet sont rassurés. Par ailleurs, les deux pays sont en train de finaliser le dossier qu’ils doivent déposer cette année pour obtenir un financement de la part de Bruxelles, à hauteur de 40 %. En visite en décembre à Chambéry Manuel Valls avait qualifié ce projet : d'indispensable.
Les opposé au projet
Principalement des écologistes, mais pas seulement. L'opposition est par ailleurs ailleurs plus vive côté italien. Quarante-sept opposants au chantier ont été condamnés hier à des peines de prison par un tribunal de Turin pour des heurts violents avec la police italienne en 2011. Un total de 150 années de prison leur ont été infligées.Les écologistes des deux côtés des Alpes jugent le projet démesuré par rapport au trafic. Hormis la defense de l'environnement des critiques visent le coût mal maitrisé du projet et l'argent déjà investi sans suffisamment de contrôle. Certains affirment également que des organisations criminelles sont massivement présentes sur les marchés publics italiens depuis de nombreuses années. Le projet de ligne ferroviaire transalpine ne ferait pas exception à la règle.
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