Expliquez-nous ... le Black Friday

Le Black Friday vient des Etats-Unis. Cette journée de folles promos se tient le jour qui suit Thanksgiving, qui se déroule lui le 4e jeudi de novembre. Donc le lendemain, c'est un vendredi, un "Friday".

Pourquoi "Black" ?

Le mot "black" (noir) serait utilisé pour la raison suivante. Avec ces énormes ristournes, et les fortes ventes qui en découlent, les comptes des commerçants passent du rouge, négatif, au noir, positif grâce au Black Friday.

Cette tradition remonte aux années 60. Dans plusieurs Etats, le jour est férié et certaines entreprises peuvent donner cette journée à leurs salariés, qui peuvent se consacrer aux achats sans entrave. C'est souvent la cohue et le Black Friday peut tourner au drame. Ainsi en 2008, un homme qui ouvrait les portes d'un supermarché Walmart, dans l'Etat de New-York, a été écrasé par la foule en délire quand elle s'est ruée sur les promos.

Accélérateur de ventes

Aux Etats-Unis, cela provoque entre 3 à 5% de recettes supplémentaires. Le Black Friday est un indicateur de la consommation du pays qui est scruté par les économistes afin de prendre le pouls de l'économie.

Reste que l'an-dernier, le Black Friday a marqué un recul. Les dépenses par foyer ont baissé de 4%. En revanche, il y a eu une hausse de 18% du Cyber Monday, une tradition qui complète le Black Friday depuis le milieu des années 2000.  C'est le lundi suivant, et là, les promos se font sur internet, d’où le nom "cyber".

La France aussi

Les enseignes de la grande distribution tentent de lancer le Black Friday. En France, jusqu'à maintenant, la situation était la suivante : les commerçants tentaient de vendre au prix fort jusqu'aux fêtes de fin d'année, et ensuite ils soldaient en janvier. Mais avec la crise, le Français dépensent moins et achètent des cadeaux à la dernière minute, voir après Noël.

Alors, pour attirer les consommateurs et augmenter le volume de ventes dés la fin novembre, plusieurs enseignes se lancent dans le Black Friday. Les promos peuvent tourner autour de 30% à 40%.

Le phénomène commence tout juste en France. L'an dernier, les dépenses ont atteint 480 millions d'euros, soit trois fois moins que les Britanniques et surtout huit fois moins que les Américains.

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