Expliquez-nous... La vaccination obligatoire en France
Alors que le passage de trois à onze vaccins obligatoires en France doit être débattu dans le cadre du projet de budget de la sécurité sociale, franceinfo s'arrête sur ce que dit la loi aujourd'hui et ce qui devrait changer.
A l'heure actuelle, trois vaccins sont obligatoires: contre la diphtérie -depuis 1938- contre le tétanos -depuis 1940- et contre la poliomyélite –depuis 1964- Ces trois vaccins sont obligatoires chez les bébés à deux, quatre et onze mois, avec un rappel contre la poliomyélite à 6 ans et avant 13 ans, conditions sine qua non pour que les enfants français puissent entrer en crèche, à l'école ou participent à des colonies de vacances.
On estime que 98% des moins de deux ans sont en France effectivement vaccinés.
Le plan vaccinal prévu à partir du 1er janvier 2018
L’an prochain, onze vaccins devraient devenir obligatoires au lieu de trois, ce qui ferait dix injections, rappels compris, entre deux et 18 mois :
- Trois injections pour une vaccination complète contre six maladies: Diphtérie – Tétanos – Polio, ainsi que la coqueluche, l'haemophilus influenzae de type B et l'hépatite B.
- Deux injections pour une vaccination complète contre la rougeole, les oreillons et la rubéole
- Trois injections pour une vaccination complète contre le pneumocoque
- Et enfin deux injections pour les infections à méningocoque de type C.
Le BCG, les vaccins contre la grippe, le papillomavirus humain et le zona resteraient facultatifs.
Les onze vaccins évoqués étaient déjà fortement recommandés. D'après le ministère, sept enfants sur dix dans les faits les reçoivent déjà.
L'obligation d'avoir fait ces onze vaccins ne sera pas rétroactive. Les enfants nés à partir du 1er janvier prochain devront, en revanche, impérativement avoir reçu ces vaccins pour pouvoir être admis en collectivité.
Pas de sanction pénale ou financière en cas de non respect
La peine de six mois de prison et 3.750 euros d'amende qui existe, en théorie, aujourd'hui dans le code de la santé publique pour "refus de se soumettre à l'obligation vaccinale" serait supprimée. L'idée un temps évoquée d'une clause d'exemption pour les parents farouchement opposés à la vaccination a, à ce stade, été abandonnée.
Une vaccination a priori financièrement accessible à tous
Les onze vaccins obligatoires seront pris en charge par l'assurance maladie à 65%, par les complémentaires à 35%.
Les personnes qui n'ont pas de mutuelle pourront se faire vacciner gratuitement dans des centres de vaccination.
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