Expliquez-nous... la prison de Fleury-Mérogis
La prison de Fleury-Mérogis est la plus grande maison d'arrêt d'Europe. Elle est située à environ une trentaine de kilomètres au Sud de Paris. L'établissement accueille aujourd'hui plus de 4.300 détenus pour une capacité théorique de 2.750. Soit un taux d'occupation ou de surpopulation de plus de 150 %. La prison compte 1.300 gardiens.
Entre les bâtiments en béton et en forme d'hélice à trois pales que l'on appelle des tripales, une quinzaine de cours de promenade et terrains de sport sont repartis sur 180 hectares. Chaque tripale identifiée par un numéro de D1 à D5 accueille plusieurs centaines de prisonniers. Les personnes incarcérées sont évidemment séparées entre prévenus et condamnés, d’une part, entre condamnés à des courtes peines et condamnés à des peines plus longues, d’autre part. Théoriquement les peines à Fleury ne dépassent pas deux ans. Un "quartier dédié" aux détenus dits djihadistes doit aussi être mis en place à l'image de celui de Fresnes, l'autre grande prison d’Ile de France. Le niveau de sécurité est celui que l’on trouve dans la plupart des prisons françaises avec des miradors armés, des filets anti-hélicoptères. Il faut dire que c'est de Fleury-Mérogis qu'avait eu lieu la première évasion en hélicoptère en France, c’était en février 1981.
Fleury-Merogis a ouvert en 1968
Sa construction a été décidée par l'administration pénitentiaire en 1962. A L'origine pour remplacer la prison de la Santé à Paris, vétuste et surpeuplée. Fleury-Merogis est le versant pénitentiaire de l’aménagement de la région parisienne des années 60. Et récemment Fleury-Merogis a fait l'objet d’un très important programme de rénovation. La plupart des gardiens qui y travaillent décrivent un univers d’insultes, de menace et de violences. Parfois contre les surveillants eux même mais surtout entre prisonniers. On trouve beaucoup de chose dans les cellules de Fleury : des téléphones, des tablettes, de la drogue et parfois des armes blanches. On s'y suicide apparemment comme ailleurs. Yassin Salhi, l'homme qui avait décapité son patron à Saint-Quentin-Fallavier en Isère, en juin dernier, s'y est donné la mort en décembre dans sa cellule.
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