Expliquez-nous... la Nouvelle-Calédonie
La Nouvelle-Calédonie est aujourd’hui une collectivité qui bénéficie d’institutions conçues pour elle seule. Parallèlement l'archipel a hérité de certaines compétences de l’Etat : pour l’instant, le commerce extérieur, les postes et télécommunications, le droit et l'inspection du travail, l'enseignement primaire et secondaire et des réglementations concernant notamment le nickel ressource importante de la Nouvelle-Calédonie.
La Nouvelle-Calédonie a connu une multitude de statuts différents : colonie française jusqu'en 1946, territoire d'outre-mer jusqu’en 99 et enfin sollectivité "sui generis" d'Outre-mer. Le statut d’aujourd’hui est la conséquence des tensions politiques des années 80 et la montée du mouvement Kanak. Finalement la signature des accords Matignon en1988 ont permis d’apaiser les tensions politiques. Les trois partenaires de ces accords de Matignon Etat, RPCR, FLNKS ont ensuite signés en 98 l’accord dit de Nouméa qui fixe le cadre de l’évolution institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie. Cet accord a donc débouché sur des institutions spécifiques. L’accord de Nouméa prévoit également d'ici fin 2018 un référendum sur l'avenir institutionnel de l'archipel.
L’exécutif de la Nouvelle-Calédonie est assuré par un gouvernement collégial
Ce gouvernement de cinq à onze membres dont un président est élu par le congrès. Lui-même issu des assemblées des trois provinces renouvelées tous les cinq ans au suffrage universel direct. Un sénat et d’autres conseils coutumiers consultatifs se veulent les gardien et défenseur de l’identité Kanak. L'État est représenté en Nouvelle-Calédonie par un haut-commissaire de la République. Il a le rang de préfet nommé par décret du président de la République. L’Etat a conservé pour l’instant ses fonctions régaliennes : justice, défense, ordre public, monnaie. Par ailleurs, La Nouvelle-Calédonie est représentée au Parlement par deux députés, un sénateur.
La Nouvelle-Calédonie va choisir son futur statut avant fin 2018
A savoir soit indépendance pur et dur, soit État associé à la France, ou large autonomie au sein de la République. C'est le congrès calédonien qui doit choisir la date de cette consultation. Aucune n'est arrêté pour l’instant. S'il ne parvient pas à choisir une date, ce sera alors l'Etat français qui l’imposera. Et pour ce référendum, ce sont les électeurs résidant depuis au moins 20 ans sur l’archipel qui seront consultés.
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