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Expliquez-nous... l'impression 3D

Né avec une malformation, un enfant de six ans dans l'Isère est appareillé depuis hier avec une prothèse de main fabriquée grâce à une imprimante 3D.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Une imprimante 3D. © MaxPPP)

 L’impression 3D permet, à partir d’un fichier numérique et à l’aide d’une machine de fabriquer un objet physique à partir de diverses matières premières et selon différents procédés.

Il est aujourd’hui possible d’imprimer des objets en plastique, en métal, en cire et beaucoup d’autres matières.

On assemble les matériaux couche après couche, de très fines couches sont imprimées et ces lamelles se superposent pour former un objet en trois dimensions.

D’où l’appellation originel de "fabrication Additive".

Cette technologie a émergé au début des années 80. L’impression 3D a été conçue au départ pour réaliser des prototypes, finalité qui représente encore aujourd’hui 70% du marché de cette technologie.

Cette technologie n’est donc pas une nouveauté. Ce qui constitue une nouveauté, c’est l’apparition dans le commerce de machines de petite taille à un prix abordable.

On peut vraiment tout faire avec l’impression 3D, la seule limite est la taille de l’imprimante. 

Les impressions 3D peuvent aller de quelques microns à plusieurs mètres. On peut donc envisager de pouvoir un jour d'imprimer sa maison. Les domaines d’applications sont donc infinis.

Ce sont surtout les industries de pointe qui pour l’instant utilise le potentiel des imprimantes 3D.

Plus près de notre vie domestique. Ces imprimantes pourraient évidemment fabriquer des objets qui ne sont plus produits par les fabricants. Par exemple une pièce de vieille voiture

L’impression 3D soulève évidemment la question du droit d’auteur et de la propriété industrielle. Les plaintes pour contrefaçons risquent de se multiplier.

Et puis la possibilité de créer des objets dangereux comme des répliques d’armes à feu posent également des problèmes de réglementation.

Dans le cas de l'enfant qui a reçu cette prothèse de main, grâce à la technologie d'impression en 3D, ce type de prothèse ne coûte que 50 à 200 euros, selon la taille de la main. Si l'enfant la casse ou la perd, elle est donc facile à remplacer.

Les prix ont beaucoup chuté ces derniers mois. Des imprimantes 3D grand public coûtent entre 500 et 2.000 euros.

Un marché  en plein développement

Selon un cabinet américain, les revenus liés au marché des imprimantes 3D auraient augmenté de 34% en 2014 pour atteindre la somme de trois milliards d'euros.

Ce marché selon les prévisions devrait  augmenter de  20 % par an dans la prochaine décennie. 

Certains  n'hésitent pas aujourd'hui à parler de nouvelle révolution industrielle ou les chaines de montages classiques et les usines disparaitraient au profit de l’impression 3D.

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