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Pascale Girard, libraire ambulante : " Je trouve ça intéressant d'amener le livre à la portée des gens"

Salhia Brakhlia part à la rencontre d’une femme qui exerce un métier essentiel dans la société. Pascale Girard est libraire ambulante. Elle se confie au micro de franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Essentielles", épisode 5. (RADIO FRANCE)

Un poids lourd tout coloré avec plein de dessins, qui mesure 8 mètres de long : bienvenue à bord du Mokiroule, la librairie ambulante de Pascale Girard. Un camion rempli de 3 000 livres qui vient à la rencontre des habitants des villages de Drôme et d'Ardèche. Pascale avait le projet de reprendre une librairie. Problème : Pascale est incapable d'être sédentaire. "J'avais envie que cette librairie existe dans la petite vallée où j'habite et donc le plus simple, c'était de mettre les livres dans un camion", explique-t-elle.

Déjà titulaire du permis poids lourd, Pascale a eu cette passion pour les livres et le partage des livres. La libraire ambulante va dans dix communes en tout, six par semaine. "Dans certaines communes, je suis dans le marché, ou bien à la sortie de l'école, explique-t-elle. Je trouve ça intéressant d'amener le livre là où il n'est pas, confie-t-elle. Et surtout de l'amener vraiment à la portée des gens. J'aime bien l'idée que sur le marché on puisse mettre dans le même panier des poireaux, des patates et des livres."
 

"Il y a des gens qui viennent dans mon camion, quand je suis sur un marché, qui peut-être n'entreraient pas dans une librairie."

Pascale Girard, libraire ambulante

à franceinfo


 
"On n'a pas beaucoup de commerces dans nos villages et quand on en a un, on essaye de le garder, poursuit Pascale. Les gens ont bien compris qu'en commandant chez moi et pas sur Amazon, c'était le seul moyen pour que moi je puisse vivre". Malgré ça, Pascale l'avoue, son commerce "n'est pas très rentable" : "C'est le commerce le moins rentable de France. Mais je m'y retrouve. Je vis uniquement de ça. Heureusement parce que je travaille 60 à 70 heures par semaine."

"Dans les milieux ruraux, on a quand même un déficit parce que même dans une commune de 5 000 habitants, ouvrir une librairie, sincèrement, il y a quand même peu de chance qu'on arrive à s'en sortir, reconnaît Pascale. Pourtant il y a de l'appétence pour le livre. Je pense qu'il y a de la place pour beaucoup plus de librairies ambulantes ailleurs en France."


"Essentielles", un podcast franceinfo de Salhia Brakhlia, à retrouver sur le site de franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify, ou Deezer.

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