Elodie Lavy, agricultrice : "On est plutôt fiers de ce qu’on a fait, ça reste encore un métier passion"
"Souvent, ma fille me dit 'de toute façon, tu travailles tout le temps, on te voit jamais.' C’est le métier qui veut ça". En choisissant de se reconvertir pour devenir agricultrice et maraîchère, Elodie Lavy savait que les contraintes seraient nombreuses. "Là on est parti cinq jours en vacances à Noël et deux jours à Pâques", explique-t-elle. Ancienne soignante en hôpital psychiatrique, elle s'est installée avec son mari et ses deux enfants depuis quatre ans à Fay-aux-Loges, dans le Loiret.
"Tout est bio sur l'exploitation", précise-t-elle avant d'ajouter avoir "préféré développer le circuit ultracourt, dans le village et les villages alentour". Mais pour assurer la production et la vente, encore faut-il que la météo soit de la partie : "L’année dernière, en juin, on a vraiment eu très peur, la grêle a fait beaucoup de dégâts. Depuis, dès qu’on voit un nuage noir arriver, c’est l’angoisse". Face à la sécheresse, l'agricultrice explique faire "très attention" et "chasser la moindre fuite" sur l'exploitation.
"150 à 180 clients par semaine"
La "nouvelle" aventure impose également de pouvoir "produire pour vendre et rembourser les crédits. On a quand même des emprunts financiers importants, c'est une grosse pression", poursuit-elle, quitte à rogner sur les salaires : "L'année dernière, c'est comme si on s'était payé comptablement 500 euros par mois."
Malgré tout, la recette semble prendre à Fay-aux-Loges : "Aujourd’hui, on a, à peu près, 150 à 180 clients par semaine. On est plutôt fiers de ce qu’on a fait. Ça reste encore un métier passion".
"Essentielles", un podcast franceinfo de Salhia Brakhlia, à retrouver sur le site de franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify, ou Deezer.
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