Cet article date de plus d'un an.

Catherine Morana, commandante de police : "Je fais mon métier avec cœur"

Salhia Brakhlia part à la rencontre d’une femme qui exerce un métier essentiel dans la société. Catherine Morana est commandante de police. Elle raconte son quotidien au micro de franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Essentielles", épisode 15. (RADIO FRANCE)

"Je fais mon métier avec cœur" : Catherine Morana est membre des forces de l'ordre depuis 20 ans, aujourd'hui commandante à la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. " Je crois que pour faire ce travail, il faut une tonne d'humanité, ce qui n'est pas forcément donné à tout le monde", confie-t-elle.

"Ça me heurte quand des gens considèrent que juste parce qu'on est policier, on est une mauvaise personne."

Catherine Morana, commandante de police

à franceinfo


Avant d'arriver à la Préfecture de police, Catherine Morana a été pendant plusieurs années sur le terrain au sein de la brigade criminelle de Marseille. Elle l'assure : "Quand on fait ce métier-là, on le fait 24 heures sur 24. On n'éteint jamais son téléphone et même quand on est chez soi, quand on est supposée dormir, même quand on est en vacances, on pense à nos dossiers."

Elle reconnaît une charge de travail "colossale" à Marseille où elle exerce, "qui fait qu'on ne peut jamais faire les choses bien, on en a trop."

Le 14-Juillet à Nice, "j'ai compris ce que voulait dire un silence de mort"

La commandante de police était présente, le soir du 14-Juillet à Nice. Le 14 juillet 2016, des milliers de familles assistaient au feu d'artifice à Nice sur la promenade des Anglais avant qu'un camion bélier fonce sur la foule. Cet attentat fera 86 morts et plus de 300 blessés. "Q uand on est arrivés, il faut imaginer cette Promenade des Anglais à Nice qui était dans le noir avec le bruit des cliquetis des bateaux et un espèce de silence, se souvient-elle. J'ai compris ce que voulait dire un silence de mort. Ce jour-là, je l'ai compris."
 

"Quand un parent vous serre dans ses bras, c'est hyper dur ne pas pleurer. On a envie de pleurer avec eux mais ils n'attendent pas ça de nous, ils attendent qu'on soit un peu plus forts."

Catherine Morana, commandante de police

à franceinfo

 
"Ce qui est difficile globalement dans notre métier, confie la commandante de police, c'est qu'on ne peut pas en parler parce que les gens du quotidien n'ont pas la même réalité que nous". Pour elle, "c'est une espèce de solitude."


"Essentielles", un podcast franceinfo de Salhia Brakhlia, à retrouver sur le site de franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify, ou Deezer.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.