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En un mot : les vacances, c'est le vide à remplir, donc c'est pas mal

Le mot de l'actu du jour est : vacances. Cela n'aura échappé à personne. Surtout pas à Nathalie Bourrus. 

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Photo d'illustration des vacances. (FRED DUFOUR / AFP)

Ca y est, elles sont là. Les vacances de Noël. Bon, ce ne sont pas les meilleurs, au final. Mais, elles sont là et en plus elle clôturent quelque chose. Puis, place au rêve, pour 2018... Pas mal dans l'ensemble.

Vacances. Mot qui vient du latin vacare, qui signifie libre, inoccupé. La vacance, c’est le vide. Le vide à remplir dans un état de vacance. Au moyen Age, en fonction des saisons, c’était les vacances. Mais c’était imposé, il n’y avait pas de liberté pour cela. En période de moisson, les universités fermaient (étaient en vacance), et tout le monde devait aller travailler dans les champs. C’était pas l’club Med.

Les vacances restent un truc de riches

Au 19ème siècle, les plus riches délaissent leur logement (qui est donc en vacance, vide) et partent se ressourcer et soigner les maux du corps, à la mer ou à la montagne. En Angleterre, pays à l’économie très florissante à l’époque, on part en France bénéficier du climat marin, de l’iode, on part respirer, marcher, et se dégager les bronches. Les lieux de prédilection sont alors : Deauville, Dinard, Biarritz, Nice et sa promenade qui deviendra celle "des Anglais".

Les vacances restent un truc de riches. Ceux qui laissent leur résidence "vacante", pour aller se faire du bien. 1936 va tout bouleverser. Les congés payés apparaissent. Les français commencent à bouger, à circuler, à acheter des automobiles pour tracer la Nationale 7, sans ceinture, la clope au bout des doigts, la marmaille a l’arrière. C’est presque le club Med ! Ca nous parait tellement ordinaire à présent. Vacances égal partir.

Les vacances, c’est le vide, qu’il faut remplir

Pourtant, ca reste un truc de riches. Quand on entend que, ce soir ce sera noir, dans les gares et les aéroports, on a le sentiment que tout le monde bouge, s’ébroue à l’arrivée de Noël, se presse sur les routes, que les valises sont pleines à craquer. Alors que, oui et non. Car beaucoup pensent à aller au ski en février (ça reste très coûteux), des gens économisent déjà pour les prochaines vacances d’été. À noël, on reste souvent sur place, en famille. C’est comme une obligation, rassembler les générations. Drôles de vacances, pas toujours marrantes marrantes.

Les vacances je le rappelle, c’est le vide, qu’il faut remplir. On les imagine, on les fantasme, on les façonne. À Noël c’est au secours ! Enfermés avec papi mamie le frère pénible la sœur insupportable la mère sur votre dos, coincés entre la dinde et le marron. Bref, on étouffe sous l’sapin, avec notre maudit jeu des 7 familles. D’ailleurs, on en ressort rincés, en général.

En un mot : vivement l’autre vide, mais cette fois, le grand, le vrai : imaginer, façonner, créer, aimer 2018. Ca, j’adore. À l’année prochaine, l’équipe du 14-17 de Franceinfo !  

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