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En route vers Paris 2024. Vers une meilleure gestion de l'eau

En septembre 2017, on connaîtra le pays qui organisera les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
De l'eau coule d'un robinet dans un évier. (MAXPPP)

Au quotidien, on ouvre notre robinet, on prend une douche sans forcément penser à diminuer notre consommation d’eau. Paris 2024 espère, à travers sa candidature, nous sensibiliser à une meilleure gestion de cette ressource.

Durant l’année 2016, le comité parisien a lancé un concours à des étudiants avec pour objectif de récolter des idées pour diminuer notre consommation d’eau. Le projet de l’école Skema Business School a tout particulièrement retenu l’attention du comité. Leur volonté est de placer un minuteur dans les douches du village olympique pour que les athlètes y passent moins de temps tout en jouant sur leur esprit de compétition.

Inventer une ville ressource

Paris 2024 espère changer nos comportements en matière de gestion de l’eau en capitalisant sur l’impact inégalé des Jeux et le pouvoir des athlètes. Pour répondre à cette ambition, le comité compte sur l’appui de certaines entreprises. Le groupe français Suez, expert dans la gestion de l’eau et des déchets et l’organisation mondiale de protection de la nature WWF ont ainsi rejoint les rangs de Paris 2024. Leur objectif consiste à inventer la ville de demain : une ville plus écologique et respectueuse de l’environnement.

Le village olympique se transformerait ainsi en véritable laboratoire d’innovations. Des fontaines à eau potable seraient disponibles partout. 100% de l’arrosage serait issu d’eau non potable de récupération et l’eau pluviale serait mieux utilisée avec zéro rejet dans le réseau d’assainissement pour toute nouvelle construction.

Un enjeu sur la qualité de l’eau

Le problème de la quantité d'eau durant la période olympique est très minime. La demande moyenne sur le territoire concerné par les Jeux est d’environ 1,3 million de m3 par jour et la capacité de production est de 2,6 millions de m3 par jour. L’enjeu repose donc sur la qualité de cette ressource et plus précisément sur la qualité des zones de baignades durant les Jeux.

La Base nautique (Vaires-sur-Marne), la Marina et le plan d’eau de Marseille ont récemment été évalués "eau de qualité excellente".
La Seine, site de compétition pour le Triathlon et la Natation en eau libre, fait l’objet d’un suivi qualité mensuel. Un comité a été spécialement mis en place pour atteindre cet objectif. Leur plan d’actions repose sur trois niveaux : un plan pluie pour une re-perméabilisation des sols, une amélioration du filtrage des réseaux d’assainissement en amont de la ville et une réduction des rejets polluants des bateaux.
L’accueil des Jeux permettra d’accélérer ces mesures et de laisser un héritage tangible avec la possibilité de se baigner l'été le long de la Seine dans les zones délimitées.

L’eau, une ressource clé dans de nombreux pays

Les Jeux de Paris pourraient ainsi nous rendre plus sensible à l’importance de l’eau. Paris 2024 a d’ailleurs été partenaire de la Nuit de l’Eau. C’était un événement porté par l’UNICEF et la fédération française de natation qui a mobilisé 35 000 nageurs dans plus de 200 piscines en France. La manifestation a permis de collecter 230 000 euros qui serviront à développer des programmes d’eau et d’assainissement en Haïti.

Retrouvez l’ensemble des bons gestes à adopter pour participer à la dépollution des eaux usées sur le site du centre d’information de l’eau.

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