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En route vers Paris 2024. La compétition approche

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, en pleine préparation pour les JO de Tokyo en 2020, nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un sportif de haut niveau.

Radio France
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Après les championnats du monde de juillet à Budapest, Cécilia Berder se prépare pour Tokyo 2020 et la vidéo est l'un des outils essentiels pour progresser dans la pratique. (BIZZI TEAM)

Les dernières touches échangées avec des étrangères en compétition remontent aux championnats du monde de Budapest en juillet dernier. Cette semaine, le collectif France accueille l'équipe du Japon, d'Ukraine et de Bulgarie au sein du centre d’entraînement à l'INSEP (institut national du sport de l'expertise et de la performance).

Après quatre mois sans avoir vu de tireuses étrangères, un sentiment particulier prédomine. Un esprit presque familier est présent. On a envie de prendre des nouvelles sur leurs vies à côté de l'escrime ou sur leurs vacances estivales.

On passe la saison ensemble lors d'une dizaine de rendez-vous internationaux à travers la planète

Cela créé des liens et une certaine intimité. Mais on est surtout impatiente et curieuse d'en découdre sur la piste et de découvrir leurs niveaux à la reprise. La championne du monde et championne d'Europe Olga Kharlan fait partie du stage. C'est troublant de voir à quel point l'Ukrainienne attise tous les regards et curiosités.

Un tel stage avant une grande compétition permet de dénicher des repères face aux escrimeuses étrangères. Mais le scénario de telles rencontres ne veut pas dire grand chose. Avoir des bonnes sensations à l’entraînement face à des adversaires directes ne rime pas forcément avec un bon résultat le jour de la compétition. L'inverse est tout aussi vrai.

Cela résume en partie toute la complexité et la magie de notre sport : la part de créativité, d'instinct, de lâcher-prise peut jouer des tours à un tireur en pleine confiance les jours précédents.

Se nourrir de la pression qui monte

Dans cinq jours, nous prendrons la direction d'Orléans pour la première coupe du monde de la saison. Ces derniers instants servent à peaufiner les détails et faire le plein d'énergie et d'inspiration. On ne révolutionne rien à quelques jours d'un grand événement. Difficile et inutile de tout réinventer. La pression se fait de plus en plus sentir; dans les regards, dans les échanges... Chacun doit gérer son stress, son impatience, son envie d'en découdre comme il le peut. Car dans quelques jours, la cage aux lionnes va s'ouvrir et les quelques 200 fauves se jetteront dans l'arène et une survivante l'emportera.

Pour retrouver toute l'actualité de cet événement

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