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En route vers Paris 2024. Entraîneur, un guide pour progresser

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un sportif de haut niveau.

Radio France
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Cyril Verbrackel conseille Cécilia Berder avant sa montée sur la piste des championnats du monde. (BIZZI TEAM)

Manager, guide, chef, coach, sélectionneur, meneur, responsable... Les casquettes sont nombreuses pour un entraîneur. Preuve, si besoin, de son rôle fondamental dans la performance: au football ou dans la majorité des sports professionnels, en cas de mauvais résultats, c'est très souvent le premier à être évincé du navire.

Une relation entraîneur-entraîné s'apparente à une relation de couple. Les protagonistes doivent apprendre à se connaître, à se parler, à utiliser les bons codes pour trouver le même canal de communication et à surtout faire évoluer leur relation au quotidien pour ne pas entrer dans la routine.

Jean Philippe Daurelle, le manager du sabre tricolore, au coeur de son équipe. (AUGUSTO BIZZI)

Au sein de mon groupe, nous avons quatre entraîneurs. Jean Philippe Daurelle est le manager aux côtés de ses trois adjoints Cyril Verbrackel, Julien Médard et Pierre Mione. Ils doivent gérer au quotidien 24 athlètes (12 filles et 12 garçons). Autrement dit, ils doivent gérer 24 personnalités, 24 objectifs de carrière, 24 états physiques, techniques et émotionnels. Ils doivent être capables de reconnaître notre fatigue, notre ambition, notre lassitude ou notre demande d'attention.

Car l'athlète, entre ses moments de doute ou d'euphorie, n'est pas toujours dans les meilleures dispositions pour exprimer clairement un besoin, une envie, une crainte. C'est comme pour chacun d'entre nous au sein de son entreprise. Extérioriser une volonté d'évolution demande du courage. Mais les bénéfices peuvent être énormes. Dans le sport, cela apporte très souvent une plus grande clarté et des liens renforcés avec son manager.

Le maître d'armes en recherche permanente 

La joie de l'équipe de France, es 4 entraîneurs et du kiné (au centre) lors de la médaille d'argent du mondial 2019. (BIZZI TEAM)

La grande chance du groupe sabre tricolore est la passion qui transpire du bureau des entraîneurs jusque dans la salle d'armes. Souvent les premiers arrivés, ils planchent sur des vidéos au quotidien et élaborent de nouvelles techniques. Après 20 ans à pratiquer l'escrime, j'apprends encore aujourd'hui de nouvelles manières de me déplacer ou de feinter mon adversaire. Cette culture, cette curiosité, cette recherche et cette façon de voir l'escrime comme un art en perpétuelle évolution est un enrichissement du quotidien.

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