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En route vers Paris 2024. À la découverte du basket à 3

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, vous invite à découvrir un sport olympique qui fera son apparition aux Jeux de Tokyo en 2020.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Photo d'illustration.
 (HERO IMAGES / GETTY IMAGES)

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime nous fait découvrir chaque semaine un sport olympique. L’occasion est idéale pour mieux appréhender les règles et comprendre les bienfaits pour le corps et l’esprit d’un sport confidentiel. Aujourd'hui, focus sur le basket à 3.

Alors que les basketteurs disputent en ce moment les championnats d’Europe de basket à 5, il existe une discipline similaire mais bien moins connue : le basket à 3. 

Moins connue et pourtant nous y avons tous déjà joué durant notre enfance

Rappelez-vous, cela se passait dans la rue, sur l’unique panier du quartier à tenter en vain d’introduire une balle bien trop lourde dans un panier bien trop haut…

D’un point de vue des règles, quelques points diffèrent de son grand frère. Cette discipline s’est développée, depuis de nombreuses années, sous l’impulsion des joueurs de rue. Les équipes sont composées de 3 joueurs et d’un remplaçant. Le match se déroule sur un demi-terrain, avec un seul panier. Il dure 10 minutes ou s’arrête dès qu’une équipe inscrit 21 points.

Chaque panier vaut un point

Deux points si vous marquez au-delà de l'arc de cercle qui symbolise habituellement la ligne des 3 points.
Enfin, dernière règle à connaître : si vous ratez votre tir et que vous récupérez la balle, autrement dit s’il y a un rebond offensif, le jeu continue normalement. Mais si vous ratez votre tir et que l’équipe adverse récupère le ballon (rebond défensif ou interception), elle doit faire sortir la balle au-delà de l’arc de cercle. À ce moment, l’équipe qui défendait devient attaquante.  

Les grandes stars de la NBA participeront-elles au tournoi olympique à 3 ?

Cela dépend beaucoup de leur calendrier. Il est déjà difficile pour les joueurs de se libérer pour participer au tournoi à 5 avec leur nation, car cette période rime souvent avec renégociation de contrat ou vacances d’été.

Mais le basket à 3 propose un avantage : son format. Les matchs sont plus courts et se passent sur demi-terrain. La question a d’ailleurs été posée à l’une des plus grandes stars actuelles de la NBA, LeBron James. S’il devait s’engager dans le basket à 3, il rêverait de jouer aux côtés des légendes Michael Jordan et Magic Johnson.  Ça donne envie, mais rien n’est fait : le joueur américain ne se trouve aujourd’hui pas assez bon en 3 contre 3.

Même question pour l’un des meilleurs joueurs français, Nicolas Batum : le joueur des Hornets de Charlotte s’imagine très bien jouer aux côtés de ses compatriotes Nando Do Colo et Boris Diaw. Le basketteur fait aussi preuve de sagesse car il ne se voit pas aujourd’hui piquer la place des titulaires du 3 qui travaillent depuis des années dans cette discipline.

Des joueurs complets

Pour pratiquer le basket à 3, il faut savoir shooter, dribbler et gagner les duels. La possession de balle est limitée à 12 secondes, alors très vite vous passez d’un rôle d'attaquant à celui de défenseur.

Les joueurs sont aussi plus autonomes et communiquent davantage entre eux. Pour preuve, l’entraineur reste en tribune et c’est aux joueurs de gérer les changements et les temps morts.

Enfin, ce sport est physique, spontané et explosif

Les duels et les "crossovers" y sont bien plus efficaces. Cela représente une des grandes différences avec le basket traditionnel qui repose davantage sur des systèmes de jeu complexes et une plus grande patience.

Pour promouvoir cette discipline, la fédération internationale a d’ailleurs créé une plateforme pour se rassembler et s’affronter en 3 contre 3 le temps d’un match, d’un tournoi ou plus. 

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