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En route vers Paris 2024. À la découverte de l'haltérophilie

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, vous invite à découvrir un sport olympique avant de l'admirer lors des Jeux de Paris en 2024.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'Allemand Jurgen Spiess catégorie 105kg, le 15 août 2016, aux JO de Rio de Janeiro au Brésil.  (POOL / GETTY IMAGES SOUTH AMERICA)

Les championnats du monde d'haltérophilie auront lieu du 28 novembre au 5 décembre à Anaheim aux États-Unis

L'haltérophilie est un sport qui souffre de nombreux clichés. Par exemple, ce sport n'est pas réservé qu'aux gens très costauds.

Pour preuve, il existe des catégories de poids. Chez les hommes, il y en a huit. Les plus légers pèsent moins de 56 kilos. Pour les femmes, c'est sept catégories, la plus légère est à moins de 48 kilos.

Autre point méconnu : ce sport est excellent pour le corps. L’haltérophilie vous permet d’être plus fort, plus rapide, plus puissant, plus souple, mieux concentré et surtout vous pouvez dire au revoir au problème de dos, car l’haltérophilie apporte une meilleure posture au quotidien.

L'haltérophilie, en quoi ça consiste ?

Il ne faut pas confondre cette discipline avec celles de la musculation ou du culturisme. L'haltérophilie est un sport consistant à soulever des poids. Il existe deux mouvements, l’arraché : la barre est soulevée du sol pour arriver en un seul mouvement très dynamique au-dessus de la tête, les bras tendus.

Le deuxième mouvement est l’épaulé jeté : la barre est soulevée en deux temps. La première étape, l’épaulé, consiste à soulever la barre du sol avec vitesse et à la poser sur les épaules. La seconde étape, le jeté, consiste à lever la barre au-dessus de la tête, les bras tendus.

Tous les records en fonction de la catégorie de poids et du mouvement sont à retrouver ici.

13 août 2016. JO de Rio de Janeiro, Le coréen Hanwoong Park, catégorie 94kg. (MIKE EHRMANN / GETTY IMAGES SOUTH AMERICA)

Être un fin stratège

Mais il ne s’agit pas simplement de tirer sur une barre. Évidemment, il y a une notion de performance brute où il faut chercher à se surpasser mentalement. Mais il s’agit surtout d’être très malin. Dès l’échauffement, vous devez calculer ce que vous soulevez tout en observant vos adversaires. L'objectif réside à ce qu’au moment de la compétition, l'athlète ait trouvé l'équilibre parfait entre un corps prêt au combat mais pas trop fatigué par les répétitions de l'échauffement. Pour remporter la compétition, il suffit de soulever ne serait-ce qu’un kilo de plus que ses adversaires.

De nombreux cas de dopage

L'haltérophilie figure au programme olympique depuis les premiers Jeux de l'ère moderne, à Athènes en 1896. Il a fallu attendre les Jeux de 2000 à Sydney pour les femmes.

La discipline a failli être retirée du programme olympique à cause de cas de dopage à répétition. Avant les championnats du monde de 1995, 64 cas de dopage avérés avaient été signalés. Plus récemment,15 haltérophiles, dont trois médaillés d’or aux Jeux de 2008, ont été contrôlés positifs après ré-analyse.

Il y a aujourd’hui une vraie politique de sévérité. Fin septembre, la Fédération internationale d'haltérophilie a suspendu pour un an neuf pays : la Russie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Chine, la Moldavie, le Kazakhstan, la Turquie et l'Ukraine.

Les grands noms de l'haltérophilie française

Pour terminer sur une note plus optimiste, on peut rappeler les grands noms de l’haltérophilie française : Louis Hostin, double champion olympique dans les années 30, et plus récemment, Vencelas Dabaya, double champion du monde, médaillé d’argent aux Jeux de Pékin ou encore Anaïs Michel, championne d’Europe en titre et présente aux mondiaux 2017.

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