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En route vers Paris 2024. À la découverte de l'aviron

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, nous invite à découvrir un sport olympique avant de l'admirer lors des Jeux de Paris en 2024.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Jérémie Azou et Pierre Houin, deux de couple poids léger, médaillés d’or aux Jeux Olympiques de Rio en 2016  (MAXPPP)

Direction Londres et ses universités de Cambridge et d’Oxford pour voir la popularité de l’aviron grandir à l’occasion de "The boat race". La première édition de cette célèbre course d’aviron remonte à 1829. C’est l’un des événements sportifs les plus suivis au monde.

Chaque année au printemps, des centaines de milliers de spectateurs se placent aux avant-postes, le long de la Tamise, pour suivre cette incroyable rivalité de rameurs entre Cambridge et Oxford. En 1852, la popularité de ce sport continuera son chemin de l’autre côté de l’Atlantique, avec le même principe de course. Les rameurs des universités américaines d’Harvard et de Yale sont à l’honneur.

L'aviron, la gestion de l'épuisement

L’aviron continuera d’écrire son histoire, cette fois-ci, à travers le monde olympique. Dès la première édition, à Athènes en 1896, l’aviron est inscrit au programme olympique mais la compétition n’aura pas lieu à cause d’une mer trop agitée.

La distance des courses olympiques est de 2 000 mètres. C’est rapide. Les temps de régates varient entre 5 min et 8 min. Mais c’est suffisamment long pour y retrouver un véritable effort endurant, un peu à l’image du demi-fond en athlétisme, et pour y retrouver des athlètes à bout de souffle et de force à l’arrivée. Beaucoup décrivent l'aviron comme la gestion de l'épuisement.

Le mot aviron ne décrit pas le bateau mais les rames

Les bateaux sont composés d'un, deux, quatre ou huit rameurs et sont "armés en pointe ou en couple". En pointe, le rameur manie un seul aviron, une seule rame, avec ses deux mains. En couple, c’est un aviron dans chaque main pour le rameur.

S’ajoute à toutes ces catégories, une discipline pour les poids légers. Les français Jérémie Azou et Pierre Houin ont d’ailleurs été médaillés d’or aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 en deux de couple - poids légers. Aux Jeux de Tokyo en 2020, la parité du nombre d’épreuves en aviron sera respectée pour la première fois avec sept disciplines par sexe.

S’équilibrer, se diriger et se propulser

Pour performer en aviron, le départ est primordial. Dans votre embarcation, vous tournez le dos à l’arrivée. Un bon départ vous permet de garder un œil permanent sur vos poursuivants.

Ensuite, l'essentiel pour progresser peut se résumer à trois mots clés : s'équilibrer, se diriger et se propulser. Trouver l’équilibre parfait est indispensable sur un bateau aussi instable. Se diriger reste un objectif essentiel pour conserver la meilleure trajectoire.

À chaque instant, il faut être capable de compenser des conditions météo difficiles, comme une mer trop agitée par exemple. Garder le cap, cela peut se faire grâce à vos avirons ou grâce au barreur sur les embarcations à 8 rameurs. Mais chaque ajustement fait souvent perdre du temps précieux.

Enfin se propulser : l’art de ce sport réside dans cette action pour faire avancer le bateau. Les meilleures embarcations sont capables de donner une quarantaine de coups d’aviron par minute, et avec une coordination parfaite, la vitesse moyenne peut atteindre plus de 22 km/h.

Retrouvez le calendrier de toutes les régates à travers la France et découvrez nos champions français.

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