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Venezuela-Colombie, l'autre crise des migrants

Caracas a décidé il y a dix jours de fermer sa frontière avec la Colombie. Les immigrés colombiens sont devenus les bouc-émissaires de la crise économique au Vénézuela.
Article rédigé par Zoé Berri
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Femmes colombiennes réfugiées au Venezuela le 31 août 2015©)

Officiellement, la fermeture de la frontière décidée par Caracas intervient après un accrochage au mois d'août, une embuscade dans laquelle quatre Vénézueliens ont été blessés. Depuis, la situation s'est considérablement tendue entre les deux voisins, car le Venezuela a aussi décidé d'expulser un millier d'immigrés colombiens de son territoire. Plusieurs milliers d'autres ont fui le pays d'eux-mêmes, craignant des représailles.

Le gouvernement vénézuelien leur reproche d'être à l'origine de certains problèmes économiques du pays, notamment les pénuries de biens de consommation. Ces quinze dernières années, la contrebande vers la Colombie a pris une ampleur considérable. Chaque jour, des tonnes d’aliments subventionnés par le régime socialiste, mais aussi des médicaments, du bétail, de l'essence passent illégalement la frontière pour être revendus en Colombie. Mais les Colombiens ne sont pas les seuls responsables de cette situation, car pour que ce trafic marche, il faut de l’autre côté des autorités et une police corrompue. Et puis la contrebande ne peut pas expliquer à elle seule les supermarchés vides au Venezuela.

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