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Les Marocains en colère contre leurs opérateurs télécoms

Depuis deux mois, impossible au Maroc d'accéder aux applis mobile très populaires Skype, Viber et What's App. La mobilisation grossit sur les réseaux sociaux.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (photo d'illustration © Maxppp)

Avec Sidy Yansané, correspondant de France Info au Maroc.

Cette mesure de blocage a été mise en place dès le début de l'année, officiellement par respect de la loi. Il s'agit en fait de l'application d'un texte de 2004, qui oblige tout exploitant de réseaux télécoms… à se doter d'une licence dans le pays. Une licence que bien sûr ne possèdent pas les entreprises éditrices des applications telles que Whatsapp ou Viber.

Tous les regards se sont d'abord tournés vers les trois opérateurs télécoms marocains, qui ont très vite été accusés d'empêcher ces appels gratuits pour protéger leur marge commerciale. En réalité, la décision revient à l'Agence nationale de régulation des télécoms, le gendarme du secteur. 

Mobilisation grandissante en ligne 

Les clients ne veulent pas laisser passer ce blocage. Alors ils se mobilisent, notamment en ligne: pétitions, protestations sur les réseaux sociaux avec le hashtag #OpeUnlike qui appelle les internautes à se désabonner des pages Facebook et Twitter des opérateurs télécoms. Un gros succès puisqu'à ce jour plus de 500.000 fans ont déserté ces pages. D'autres ont aussi détourné les affiches publicitaires des entreprises télécoms, sur lesquelles on peut voir les dictateurs Staline et Kim Jong-Un, un téléphone à la main et appelant à soutenir le blocage des communications.

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