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La pollution, stigmate de la guerre civile au Sri Lanka

Cinq ans après la fin du conflit, les dommages collatéraux sont encore bien présents dans le nord du pays.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Camp de réfugiés par la guerre civile au Sri Lanka © Maxppp)

La guerre civile est terminée depuis 2009. Elle a duré au total 26 ans entre l'armée d'un côté, les Tigres tamouls de l'autre. Conséquence inattendue du conflit, la pollution des nappes phréatiques! Ce sont les habitants eux mêmes qui s'en sont rendus compte, bien après la fin des combats. Cette pollution s'étendrait sur plusieurs kilomètres au nord de Jaffnaa. Là, les riverains voient régulièrement des reflets multicolores à la surface de l'eau de leurs puits, et peuvent même sentir parfois une forte odeur de diesel s'en dégager. Ces signes indiquent une présence anormale d'huiles ou d'essence dans ces nappes phréatiques. En 2012, des relevés scientifiques ont montré que 6 puits de cette zone contenaient des niveaux bien trop élevés d'huile.

Une association environnementale estime que cette pollution proviendrait en fait de la fuite d'huile d'une plus ancienne usine située dans la zone, et qui aurait été endommagée pendant la longue guerre. Les autorités, prises dans le conflit, auraient alors recouvert ces déchets toxiques et tenté d'oublier le problème.

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