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Inde : face à l'urbanisation galopante, le défi des eaux usées

Le gouvernement vient de choisir 20 grandes villes qui bénéficieront d'investissements majeurs pour s'adapter à l'arrivée massive dans les prochaines années des Indiens des campagnes. Principale préoccupation : le traitement des eaux usées.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le Gange pollué - photo prétexte © Maxppp)

Les autorités indiennes estiment que dans les années à venir, 25 personnes vont s'installer en ville chaque minute. Un énorme défi attend les plus grandes agglomérations du pays. Le gouvernement fait donc le pari, avec ce projet d'investissement, des "smart cities", ou villes intelligentes. Parmi les points clés, le raccordement aux égoûts et le traitement des eaux usées.

Egoûts à ciel ouvert

Aujourd'hui, dans la capitale New Delhi, la moitié des habitations seulement sont raccordées aux égoûts (et c'est une proportion supérieure à la moyenne du pays). Les dégâts environnementaux sont considérables: le reste des eaux usées est rejeté directement dans la rivière Yamuna, extrêmement polluée, une décharge à ciel ouvert. Pour tenter de remédier à ce problème, Delhi a prévu de doubler le nombre de stations d'épuration (36 aujourd'hui), mais ça ne suffira sans doute pas face à l'accroissement accéléré de la mégapole. La population de Delhi a été multipliée par 10 en 50 ans, et les infrastructures n’ont pas pu suivre.

Mais d'autres solutions innovantes émergent aussi. L'association Sana a mis en place le premier système indien qui permet de transformer des eaux usées en eau potable. Il est installé depuis juillet dans un centre d’épuration et le liquide qui en sort a passé tous les tests de qualité. A terme, cette eau pourrait fournir les besoins en eau potable de 35 000 habitants de la capitale.

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