Cet article date de plus de quatre ans.

En Uruguay, des ingénieurs inventent un avertisseur sonore pour voitures électriques qui favoriserait la croissance des plantes

Le son doit équiper les véhicules électriques à partir de 2021 pour avertir les piétons et aider la pousse des plantes. 

Article rédigé par franceinfo - Théo Conscience
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une voiture sur une route uruguayenne. (Illustration).  (MARC VRIN / PHOTONONSTOP)

Un simple son peut-il à la fois protéger les humains et la nature ? Des ingénieurs uruguayens ont mis au point un système d'avertissement sonore pour les véhicules hybrides et électriques. L'objectif est d'avertir les piétons que la voiture est en marche. Ce son aiderait aussi les plantes à se régénérer. 

Le point de départ de cette nouveauté est une norme européenne et américaine qui doit entrer en vigueur en 2021. Tous les véhicules électriques devront émettre un son pour alerter qu'ils roulent. Des ingénieurs uruguayens se sont donc mis à chercher à quoi pourrait ressembler le bruit de la voiture de demain, et ils sont tombés sur des études qui suggèrent que les plantes, comme les humains et les animaux, réagissent à leur environnement sonore. A partir de là, ils ont lancé le projet Harmony, et ils ont développé un son qui doit favoriser la croissance des plantes. L’idée c’est qu’en se développant, les plantes émettent des signaux quantiques que l’on peut transcrire en mélodie et si on trouve la bonne fréquence sonore, on peut favoriser la croissance de ces plantes. C’est une théorie qui a été développée d’abord dans les années 60 par un physicien et musicien français qui s’appelle Joël Sternheimer.

"Trouver une alternative à la manière dont on conçoit le son de la voiture"

Une partie de la communauté scientifique est encore un peu sceptique, mais la méthode a été appliquée avec succès par des agriculteurs un peu partout dans le monde. Pour Guzman Calzada, le "compositeur" de ce son, le plus intéressant dans ce projet c’est la volonté de re-penser le rapport entre la voiture et l’environnement. "L’idée est de trouver une alternative à la manière dont on conçoit le son de la voiture, explique-t-il. Un des points de départ a été de ne pas utiliser inutilement toute la largeur de bande, mais plutôt de la réduire au minimum. Cela permet d’être moins nocif d’une certaine manière, ou plutôt de communiquer plus fluidement dans la mesure où l’on occulte moins de sons."

Sur les routes françaises, il va falloir attendre un peu pour voir cette technologie arriver. Début 2020, le système sera intégré à tous les véhicules électriques de la marque Toyota en Amérique du Sud, et devrait arriver ensuite sur le marché européen. En attendant, ses concepteurs réfléchissent déjà à d’autres applications possibles, comme par exemple sur les engins agricoles.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.