Cet article date de plus de six ans.

En République démocratique du Congo, une élection présidentielle compliquée par l'insécurité et une épidémie d'Ebola

En République démocratique du Congo, l’insécurité ne faiblit pas à l'approche de l'élection présidentielle du 23 décembre. Le climat est tendu, surtout dans le nord-est du pays où, de plus, sévit une épidémie d'Ebola. 

Article rédigé par franceinfo, Anthony Fouchard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
À Butembo (RDC), un soignant transfère un bébé suspecté d'être infecté par le virus Ebola, vers un centre de Médecins sans frontrières (JOHN WESSELS / AFP)

L’ONU et le gouvernement ne parviennent pas à endiguer la violence et les massacres dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), alors que l'élection présidentielle est prévue le 23 décembre. 

Les casques bleus et l’armée congolaise mènent depuis plus d’une dizaine de jours de vastes opérations militaires dans la région du Nord-Kivu, à l’intérieur même du territoire des rebelles ougandais des Allied Democratic Forces (ADF). C’est pendant ces opérations que sept casques bleus et au moins douze soldats congolais sont morts. Mais les combats se poursuivent jour après jour et si ce n’est pas la guerre qui entravera l’organisation des élections, ce sera sûrement Ebola.

Une nouvelle épidémie s’est déclarée dans la région de Beni et, depuis trois mois, elle progresse. Près de 400 personnes ont été infectées dont 230 sont mortes. La riposte sanitaire est d'ailleurs compliquée, notamment à cause de l’insécurité dans cette région. C’est la pire épidémie du virus de l’histoire du Congo. Le gouvernement affirme pourtant que tout est prévu pour que les élections puissent se tenir, même dans ces zones.  

Des hackers des Anonymous s’en sont pris au gouvernement 

Après avoir paralysé la majorité des sites gouvernementaux du Gabon fin octobre, des hackers du groupe Anonymous s’en sont pris le 25 novembre à la RDC. Le site du budget, de la primature, de la présidence, tous étaient inaccessibles pendant plusieurs heures. Les Anonymous, opérant à travers le monde, se sont spécialisés dans les attaques informatiques pour faire passer des messages politiques. Ils affirment avoir mené cette cyber-attaque en représailles, après la répression du gouvernement congolais sur des manifestants qui réclament depuis près de deux ans des élections crédibles.

Le mandat du président Joseph Kabila est arrivé à son terme en décembre 2016 et depuis, il a tout fait pour se maintenir au pouvoir.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.