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En Inde, des Français coincés à cause du Covid-19 décident de ne pas rentrer et de rester au soleil

Ils sont tombés amoureux de l'État balnéaire de Goa, et profitent de la pandémie de coronavirus pour changer de vie.

Article rédigé par franceinfo - Côme Bastin, édité par Guillaume Farriol
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des touristes sur une plage de Goa en Inde, le 13 mars 2020. (PUNIT PARANJPE / AFP)

La pandémie de Covid-19 est-elle moins pénible au soleil ? C'est ce que semblent penser certains Français, coincés depuis mars en Inde, dans l'État touristique et balnéaire de Goa, et qui ont décidé de ne pas rentrer. En raison du coronavirus, Goa se prépare à une saison sans touristes. Pourtant, en tendant l’oreille, il n’est pas impossible d’entendre parler la langue française.

Comme beaucoup de touristes, Augustin-Sol de Montard s’est retrouvé coincé au moment de la fermeture des liaisons aériennes en mars. Il en a tiré un texte qui raconte sa situation : "C’est maintenant la veille de mon départ pour retourner vers l’Australie ou je devrais embarquer en mer pour trois mois. Le Virus Covid-19 se répand de par le monde créant chaos et inquiétude." Dans ce texte, il explique également comment il a "sauté du bus" qui devait ensuite le mener à l’aéroport de Bombay il y a six mois. Des vols de rapatriement pour la France existent depuis mai. Mais au vu de la situation sanitaire mondiale, il a fait le choix de rester sous les tropiques. Et malgré un long confinement et plusieurs mois de pluie, il y a pris goût.

Des petits boulots pour vivre

Ces Français qui prolongent de nombreux mois leur séjour sont bien en situation légale sur le sol indien. Tant que les liaisons internationales régulières ne sont pas rétablies, les touristes déjà présents sont autorisés à rester dans le pays. Une règle qui arrange beaucoup ceux qui sont tombés amoureux de Goa. C’est le cas de Manon Soussi, originaire d’Aix-en-Provence, qui a dû trouver de quoi gagner sa croûte auprès des locaux.

Je suis arrivée il y a dix mois. Je ne devais rester qu’un mois. Maintenant je suis arrivé à la fin de ce que j’avais, donc pour vivre, je fais des massages et du lait de coco. 

Manon Soussi, originaire d’Aix-en-Provence

à franceinfo

Dans cet État indien, 300 à 400 euros par mois suffisent à qui sait vivre chichement. À Arambol, dans le nord de Goa par exemple, la trentaine de Français qui a décidé de rester dans ce village espère pouvoir y séjourner encore longtemps. Avec eux, on trouve des Russes, des Israéliens ou des Australiens, pas pressés non plus de retrouver leur pays.

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