En direct du monde : Palma de Majorque interdit la location d'appartement aux vacanciers
Pour protéger les habitants de l’île qui n’arrivent plus à se loger, la mairie de Palma de Majorque a interdit la location d’appartements pour de courtes durées. Cet été seules les maisons individuelles seront proposées aux touristes.
La situation du logement à Palma de Majorque, aux Baléares, est devenue un enfer pour les habitants. D’après les études réalisées par la municipalité le nombre d’appartements en location touristique a doublé entre 2015 et 2017. Actuellement on en compte 11 000 à Palma mais seulement 645 avec licences. Or ce boom des locations touristiques a entraîné une hausse vertigineuse des prix de locations résidentielles : + 40% entre 2013 et 2017.
Les habitants de l’île ont donc de plus en plus de mal à se loger et, quand ils trouvent enfin un appartement, les loyers sont très chers. C’est pour les protéger que la Fédération des Voisins de Palma a lancé l’initiative d’interdire la location d’appartements pour les vacances. Initiative reprise par le gouvernement municipal, ancré à gauche, et votée fin avril en conseil municipal. Elle devrait être entérinée au mois de juillet.
Plusieurs villes espagnoles en guerre contre Airbnb
Si cette décision est la première du genre pour une ville espagnole d’autres municipalités ont engagé le combat contre le phénomène Airbnb qui vide les quartiers de ses habitants pour les remplacer par des touristes.
La maire de Barcelone, Ada Colau, ancienne activiste du droit du logement a imposé il y a deux ans une amende de 600 000 euros aux plateformes Airbnb et Homeaway. Elle les accuse de louer des appartements sans licence touristique. La région de Valence a suivi le même chemin en infligeant des amendes de 30 000 euros à cinq plateformes. Enfin, à Madrid, la maire et ancienne juge Manuela Carmena a également adopté des mesures en janvier : les logements loués pendant de courtes périodes ne pourront l'être que trois mois par an, maximum. Au-delà, les propriétaires devront obligatoirement disposer d’une licence sous peine d’être fermés.
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