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Destructions de Tombouctou : l'un des "organisateurs" devant la Cour pénale internationale

Le procès d'Abou Tourab a commencé la semaine dernière à la Haye. Le Malien est soupçonné d'avoir organisé la destruction de ces monuments religieux qui font la fierté de la "Ville aux 333 Saints".
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Sur cette photo de 2014 à Tombouctou, le gardien de ce mausolée se recueille sur une tombe détruite. En 2012, des militants djihadistes avaient détruit 14 des 16 mausolées inscrits au patrimoine mondial de l'humanité de la ville. © Baba Ahmed/AP/SIPA)

Abou Tourab, Touareg originaire d’une petite localité de la région de Tombouctou, est en fait un cadre du groupe djihadiste Ansar Dine, un groupe lié à AQMI, Al Qaeda au Maghreb Islamique. Abou Tourab est soupçonné d’avoir pris part à la destruction d’une mosquée et de neuf mausolées de Tombouctou. L’ouverture de son procès est donc une source de satisfaction pour les Maliens, choqués, meurtris à l'époque par ce qui se passait dans le nord du pays. 

Aujourd'hui, quatre ans plus tard, la reconstruction de ces mausolées est achevée, et les habitants de Tombouctou peuvent à nouveau s’y recueillir. A l'époque, sur 16 mausolées inscrits au Patrimoine mondial de l’humanité, 14 avaient été détruits à coups de pioche, de burin et de houe par les djihadistes d’Ansar Dine et d’Al Qaeda au Maghreb islamique. Aujourd’hui, ces mausolées sont donc à nouveau debout, reconstruits de façon traditionnelle par les maçons de la ville de Tombouctou eux-mêmes. Ces opérations auront pris au total plus d'un an et demi, elles ont été financées par l’Unesco, l’agence des Nations unies pour la culture.

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