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Désastre écologique en Bolivie: l'un des plus grands lacs du pays menacé de disparition

Le lac Poopo s'est complètement asséché. Les conséquences sont déjà majeures pour les populations environnantes et la biodiversité locale.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le lac Poopo, au sud de La Paz. © David Mercado/REUTERS)

Du lac Poopo, le deuxième plus grand de la Bolivie après le célèbre Titicaca, il ne reste quasiment plus rien. A peine quelques minces nappes d’eau vu du ciel, et sur terre, une immense étendue de boue séchée et craquelée sur laquelle sont immobilisées des barques de pêche abandonnées. Sans oublier des milliers de cadavres de poissons, d’oiseaux, et de bétail. Situé dans le sud de la Bolivie, dans la région d’Oruro, sur les hauts plateaux de la Cordillère des Andes, ce lac atteignait pourtant une superficie totale d’environ 2 500 kilomètres carrés à sa meilleure époque.

Hommes et animaux en danger

Les causes de cet assèchement quasi total sont multiples, et renforcées cette année par le phénomène météo El Niño. Le lac est d’abord victime de la déviation des principaux cours d’eau qui l’alimentent. Il est ensuite hautement contaminé, à la fois par des déchets ménagers et surtout par des résidus toxiques issus de l’exploitation minière. Enfin, de nombreux scientifiques soulignent que le réchauffement climatique a accéléré l’agonie du lac Poopo.

La catastrophe écologique est immense, puisque l’endroit, qui est entre autres l’habitat naturel de flamants roses, a déjà vu disparaître 75 espèces différentes d’oiseaux. C’est aussi un désastre social et culturel pour les populations indigènes vivant autour du lac. Pour survivre, les pêcheurs sont soit contraints de s'improviser ouvriers, soit obligés de s'exiler vers les villes.

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