Colombie: le général libéré, vers une reprise du processus de paix?
Il y a quinze jours, l'enlèvement de ce général était une première, la guérilla n'avait jamais kidnappé un aussi haut gradé jusque-là. Le jour même, le président colombien Juan Manuel Santos annonçait qu’il suspendait les pourparlers engagés depuis maintenant deux ans avec la guérilla. Sa libération relativement rapide pourrait permettre une reprise tout aussi rapide des négociations de paix. Selon le chef de l'Etat, les conditions sont désormais de nouveau réunies. Seul point de friction la guérilla insiste pour que ces dialogues se poursuivent dans le cadre d’un cessez-le feu des deux parties, pour éviter de nouvelles crises. Or le gouvernement colombien est très clair sur ce point : tant que rien ne sera signé, l’armée continuera à pourchasser les rebelles.
Ces pourparlers de paix ont commencé il a déjà deux ans, ils sont très lents, mais ont déjà permis des avancées, notamment la réinsertion des anciens guérilleros, et un engagement des FARC à ne plus avoir recours au trafic de drogue. Et surtout État et guérilla ont reconnu leurs responsabilités face aux victimes (plus de 200.000 morts et des millions de personnes déplacées). Ces derniers mois, des victimes sont même allées participer aux débats à Cuba. Ce face à face avec la guérilla, qui a fait polémique dans le pays, est sans le doute le plus important qui ait été franchi vers la réconciliation.
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