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Canada : à Montréal, l'Igloofest, le festival électro en plein air où l'on mixe et danse avec des moufles

Créé il y a 15 ans, l'évènement réunit plusieurs milliers de festivaliers chaque année sous des températures négatives. Dans le pays, les concerts en extérieur en plein hiver sont courants et les dj habitués à ces conditions extrêmes.
Article rédigé par franceinfo - Justine Leblond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Les spectateurs d'un concert du festival électro Igloofest, à Montréal, le 22 janvier 2011. (OLIVIER JEAN / AFP)

Pas de trêve hivernale pour les festivals au Canada. À Montréal, se prépare l’Igloofest, un festival de musique électronique 100% en extérieur, en plein hiver, avec un défi de taille : réunir du monde malgré le froid sur le vieux port de Montréal.

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Du 19 janvier au 11 février, les festivaliers vont danser les pieds dans la neige et sous des températures négatives. "L'objectif quand on a créé ce festival, c’était de permettre aux gens de redécouvrir l’hiver, de redonner goût aux gens de sortir", se souvient Nicolas Cournoyer, le fondateur d'Igloofest. Et 15 ans plus tard, le pari fonctionne : en moyenne, chaque année, l'événement réunit entre 3 000 et 11 000 festivaliers.

"L'effet des pingouins"

Bottes, gros manteaux et gants sont incontournables sur la piste de danse. L'atmosphère se réchauffe rapidement. "C’est comme l’effet des pingouins, ils viennent en masse, entassés, décrit Nicolas Cournoyer, les gens dansent. On a fait le test il y a quelques années, c’était presque 10 degrés de différence entre le milieu du plancher de danse et ailleurs quand on se balade sur le site". L’astuce pour se réchauffer entre les concerts, c’est de prendre une boisson chaude à côté d’un brasero. 

Les festivals en extérieur sont assez courants au Canada. Mais un concert de plein air implique plus d’organisation et plus de défis en termes de logistiques et de matériels. Cela fait 15 ans que l’artiste AXLR aka Yulan mixe de la musique électronique un peu partout dans le monde. Depuis qu’il est arrivé au Canada, il y a cinq ans, il a eu le droit à plusieurs expériences en plein hiver, comme celle de mixer sur un lac gelé en Alberta, une province de l’Ouest canadien par moins 30 degrés vers 2 h du matin : "C'est vrai qu’à -30, la plupart du matériel commence un peu à geler, à freezer. Les lumières commencent parfois à s’éteindre, à se rallumer, à s’éteindre, à se rallumer… Les clés USB qu’on utilise fonctionnent, mais tout est plus lent, et même nous, on est plus lents parce qu’il fait froid et pour appuyer sur les boutons, on est obligés d'utiliser nos moufles ou nos gants. Après ça reste très drôle et c’est quand même une sacrée expérience, c’est juste que s’il n'y a pas de chauffage, on ne peut pas rester des heures à l’extérieur quand il fait -30."

Dans les plus gros festivals, la plupart des DJ sont dans des cabines chauffées pour mixer. Pendant l’hiver, on compte plusieurs dizaines d’événements officiels à travers le Canada. 

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