A Hong Kong : "Wanted" pour les pollueurs !
Une campagne choc lancée par deux associations locales de protection de l'environnement, et par un magazine écologiste, pour lutter contre la pollution endémique des rues de la ville, où les sept millions d'habitants produisent chaque année six millions de tonnes de déchets.
Hong Kong croule sous les poubelles, alors ces associations ont décidé d’employer la manière forte. Leur méthode, astucieuse, se base sur l'ADN retrouvé dans les déchets jetés dans la rue. L’empreinte génétique permet d’établir le portrait-robot de la personne à qui ce chewing-gum ou ce papier gras appartiennent.
C’est un laboratoire américain, spécialisé dans la médecine légale, qui se charge d’analyser l’ADN, et en y ajoutant des données démographiques, il parvient à définir la couleur des yeux, des cheveux, de la peau, et même la forme du visage du pollueur.
Un visage ensuite affiché aux arrêts de bus, sur les réseaux sociaux, et dans la presse. Sur un principe qui marche bien en Asie : la "perte de face", c’est-à-dire la honte publique.
Si la méthode est radicale, c’est aussi parce que la crise des déchets atteint des proportions incroyables à Hong Kong. La production de déchets par habitant est très élevée, et les trois décharges où sont enfouis les déchets arrivent à saturation. Une situation qui découlent aussi du retard pris sur le recyclage, et des mauvaises habitudes de la population dans une société d’hyper consommation. Il faudra une vraie prise de conscience pour parvenir à l’objectif fixé par les autorités : réduire la mise en décharge de 40% d’ici à 2022.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.