Avec une productionvoisine de 40 millions d'hectolitres , la France et l'Italie se disputent chaqueannée la place de n°1 mondial, devant l'Espagne, et les Etats-Unis, quiespèrent gagner de nouveaux marchés en Europe avec leurs bouteilles étiquetées"Clos LaChance" ou "Clos du Bois". En effet, lesviticulteurs américains négocient actuellement avec la Commission européenne denouveaux accords commerciaux. Et il est question de les autoriser à exportervers l'Europe leurs vins baptisés "château" ou "clos".Cette semaine, à Strasbourg ,le Parlement européen a tiré la sonnette d'alarme . Pas question de laisser Bruxellesbrader nos mentions traditionnelles.Outre-Atlantique,la mention château est un générique , une marque, qui évoque pour l'amateur,l'art de la viticulture à la française. "En France, cette mention ne garantitpas au consommateur la qualité gustative du produit, mais l'assure que lecontenu de sa bouteille provient bien d'une même exploitation ", nous rappelleMichel Dantin, eurodéputé PPE.Pour Eric Andrieu,eurodéputé socialiste, "laisser les viticulteurs commercialiser ces bouteillesen Europe, ce serait menacer à terme d'autres spécialités européennes" , comme lejambon de Bayonne, qui bénéficie d'une indication géographique protégée.Les producteurs dechampagne ou de porto ont réussi à protéger leurs appellations dans une grandepartie du monde, mais pas aux Etats-Unis où l'on trouve toujours du champagnecalifornien et même du chablis. Ces bouteilles de porto et de champagne sontaujourd'hui bannies des épiceries européennes. Ce n'est pas la première fois que le Parlement européen affronteBruxelles pour défendre une production viticole de qualité. En 2009, il avaitbataillé avec la Commission pour qu'elle renonce à transformer le rosé de tableen simple mélange de vin blanc et de vin rouge.