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Jean-Claude Juncker : "N'ayez pas peur" de l'afflux des migrants

Alors que les 28 ministres de l'Intérieur se retrouvent ce 14 septembre à Bruxelles pour tenter de surmonter leurs divisions sur la crise migratoire, les députés européens ont approuvé dès cette semaine le mécanisme de répartition obligatoire et permanent proposé par Jean-Claude Juncker. Le président de la Commission leur a lancé un vibrant appel à l'unité, à la solidarité et à la dignité humaine.
Article rédigé par Anja Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker veut plus de solidarité dans l'Union face à l'afflux de migrants © Ints Kalnins)

Pour Jean-Claude Juncker, qui prononçait ce 9 septembre au Parlement européen son premier "discours sur l'état de l'Union " de premier président de la Commission directement issu des élections, le moment est venu "de l'honnêteté, de l'unité et de la solidarité ". 

"Avons-nous oublié pourquoi il y a plus personnes portant le nom McDonald et vivant aux États-Unis que dans toute la population écossaise ? Pourquoi il y a plus de O'Neill et de Murphy vivant aux États-Unis qu'en Irlande ? ", a questionné Jean-Claude Juncker, qui se souvient de son enfance, de ses voisins hongrois, slovaques, tchèques, réfugiés au Luxembourg dans les années 60.

"Imaginez un instant que ce soit vous qui vous trouviez dans cette situation, votre enfant dans les bras, et tout votre univers quotidien qui s'écroule. Il n'y a pas de prix que vous ne seriez prêt à payer, pas de mur, de mer ou de frontière que vous ne seriez prêt à franchir pour fuir la guerre ou la barbarie du soi-disant Etat islamique ".

Et le président de la Commission de rappeler que "les près de 500.000 personnes qui ont gagné l'Europe depuis le début de l'année ne représentent jamais que 0,11% de la population totale de l'Union. C'est l'Europe qui, aujourd'hui, aux yeux des femmes et des hommes du Moyen-Orient et d'Afrique, incarne l'espoir, un havre de stabilité. Nous devrions en être fiers et non pas en avoir peur ".

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