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En direct de l'Europe. Tourner la page du Brexit, hisser les voiles et tenir le cap

Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne a délivré un message très optimiste et offensif cette semaine devant le Parlement européen.

Article rédigé par franceinfo, Anja Vogel
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Jean-Claude Juncker lors de son discours sur l'état de l'Union au Parlement européen (© European Union 2017 - Source : EP.)

"Il y a un an, l’UE était en piètre état ; aujourd’hui elle a de nouveau le vent en poupe" : c’est un message très optimiste et offensif que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a tenu à délivrer cette semaine devant le Parlement européen. Dans son discours annuel sur l’état de l’Union, il a notamment affiché sa volonté de tourner la page du Brexit pour préparer le futur de l'Europe.

Méthode Coué ou réel changement de cap ?

Pour Jean-Claude Juncker en tout cas, la crise existentielle est derrière nous. Reprise économique, retour de la croissance et chômage au plus bas depuis neuf ans en Europe : "Le vent a tourné et il faut en profiter, en se fixant un objectif ambitieux pour l'avenir", explique le président de la Commission européenne. "Comme l'a écrit Mark Twain, quand les années auront passé, nous serons plus déçus par les choses que nous n'aurons pas faites que par celles que nous aurons faites". 

Le moment est venu de bâtir une Europe plus unie, plus forte et plus démocratique d'ici à 2025

Jean-Claude Juncker

Pour lui, cela passe par un renforcement de l'industrie, de nouveaux accords commerciaux, notamment avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ce qui évidemment n'est pas innocent au moment où le Royaume-Uni négocie sa sortie de l'Union pour se rapprocher de ses partenaires du Commonwealth. L'Europe doit aussi être à l'avant-garde de la lutte contre le changement climatique et de la sécurité, y compris contre les cyberattaques "parfois plus dangereuses pour la stabilité des démocraties et des économies que les fusils et les chars".

Moins offensif sur les questions sociales et sur la crise des migrants

En matière sociale et sur la crise des migrants, Jean-Claude Juncker a été beaucoup moins offensif que lors de son discours de 2016, même si "la migration restera sur notre radar". Il est vrai que face à l'absence chronique de solidarité des États membres, il ne lui restait qu'à féliciter l'Italie de "sauver l'honneur de l'Europe en Méditerranée" et à souligner que les frontières extérieures sont désormais protégées de manière plus efficace, et que l'Union a "réduit de 97% le nombre des arrivées irrégulières en Méditerranée orientale grâce à l'accord conclu avec la Turquie". 

Reste, selon le président de la Commission, à améliorer "de toute urgence" les conditions de vie "inhumaines" des réfugiés en Libye, à accélérer les retours, à ouvrir des voies de migration légales et à mettre en place une plus grande solidarité avec l'Afrique.

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