Cosmos, les ultimes défis
Astronomes américains,
japonais et européens sont lancés depuis quelques années dans la
quête de la plus lointaine galaxie de l'Univers... Régulièrement,
un record de distance est battu, aujourd'hui, la limite des
observations astronomiques se situe vers 13 milliards
d'années-lumière, dans un Univers âgé de 13,7 milliards
d'années... Cependant, il semble que les différentes équipes ne
s'accordent qu'une confiance mutuelle très modérée... En effet,
certaines découvertes sont purement et simplement ignorées par les
différents teams d'astronomes, alors qu'elles ont dûment été
publiées dans des revues à référés... Pourquoi ? Parce que
l'observation d'astres aussi lointains et faibles est
extraordinairement difficile et les données obtenues, après des
dizaines d'heures de pose, sont très fragiles et parfois sujettes à
caution...
En clair, la génération
de télescopes actuelle est arrivée à la limite extrême de ses
possibilités. Les astronomes attendent désormais la nouvelle
génération d'instruments géants, qui pourrait entrer en service
dans une décennie, pour tenter d'observer la toute première
galaxie, qui a du se former voici environ 13,5 milliards d'années...
Cette quête des limites ,
c'est le sujet du numéro Hors-Série que le magazine Science & Vie
publie ce mois-ci, sous la houlette de Cécile Bonneau. C'est de deux
limites qu'il est question. D'abord, la limite technique,
observationnelle : sera t-il possible un jour de "tout voir",
depuis la surface des exoplanètes jusqu'à la naissance de la
première étoile ? A quels instruments rêvent les astronomes,
seront-ils réalisés un jour ? L'autre limite, c'est celle de la
nature : celle-ci censure certaines observations. On ne peut, par
exemple, se pencher sur l'abîme d'un trou noir pour regarder "ce
qu'il y a dedans", la lumière ne circulant ici que dans un
seul sens. De même, il sera, à jamais, impossible de voir ce qu'il
y a derrière l'horizon cosmologique, cette surface immatérielle,
qui recouvre, et clôt, notre Univers...
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